Enquête sur l’assaut du Capitole: que peut faire le Congrès face aux manoeuvres de Trump?
Le Journal de Montréal
Ce devait être une semaine critique pour la commission parlementaire enquêtant sur l’assaut contre le Capitole, le 6 janvier, qui se concentre sur le rôle joué par l’ex-président Donald Trump. Mais les attentes ont été déçues.
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Steve Bannon, ancien conseiller du milliardaire républicain, et l’ex-conseiller à la sécurité, Kash Patel, devaient être entendus jeudi. L’ancien chef de cabinet Mark Meadows et Dan Scavino, autrefois responsable des réseaux sociaux, devaient eux être questionnés le lendemain.
Aucun, cependant, ne s’est présenté, après que Donald Trump a invoqué le droit de l’exécutif à garder certaines informations secrètes pour éviter qu’ils ne témoignent, mettant en évidence les limites du pouvoir d’enquête du Congrès quand les dirigeants refusent de rendre des comptes.
La commission d’enquête de la Chambre des représentants a promis plusieurs fois d’être sévère avec les personnes qui ne répondent pas à leur convocation, et a annoncé avoir initié des poursuites contre Steve Bannon.
La commission n’a pour le moment connu que des succès modérés. L’ancien ministre de la Justice par intérim, Jeffrey Rosen, a notamment témoigné des pressions exercées par M. Trump pour impliquer son ministère dans la campagne de désinformation de l’ancien président sur la fraude électorale.
Mais, selon ses détracteurs, le Congrès n’est pas parvenu à empêcher M. Trump de faire obstruction à son enquête.
«Coup d’État au ralenti»
D’après Fiona Hill, chargée de recherche à la Brookings Institution et ancienne collaboratrice du milliardaire, sa défiance à l’égard du Congrès et ses mensonges sur la fraude électorale relèvent d’un «coup d’État au ralenti».