Présidentielle 2024: retour sur une guerre d’images et de mots
Le Journal de Montréal
La campagne présidentielle américaine aura été bien plus marquée par les insultes et les mises en scène presque théâtrales que les propositions électorales de la part des deux candidats.
«C’est une campagne où les attaques personnelles ont pris le dessus sur les contenus des programmes, il n’y a pas, je pense, une insulte qui n’a pas été utilisée et c’est vraiment dommage parce qu’au final c’est beaucoup ce qu’on retient», a souligné Julie-Anne Vien, associée directrice au Cabinet de relations publiques National.
Selon la spécialiste, la bataille livrée par Kamala Harris et Donald Trump est la plus «sournoise, vicieuse et assurément intense jusqu’à la toute fin».
La course électorale aura été particulièrement parsemée de rebondissements, ayant commencé avec un tout autre candidat démocrate en piste: Joe Biden.
«On assistait vraiment à un triste spectacle, des propos brouillons, erratiques, un débat où visiblement Trump pourrait se dire qu’il n’allait faire qu’une bouchée de son adversaire», a rappelé Mme Vien.
Le véritable coup de théâtre a eu lieu en juillet dernier lorsque le président Joe Biden a décidé de retirer sa candidature, laissant la place à sa vice-présidente Kamala Harris et par la même occasion, obligeant les républicains à revoir leurs plans.
«Ça a vraiment galvanisé les troupes et ça a probablement déstabilisé grandement le camp Trump, on les a vus un peu dans cette posture difficile de s’ajuster à une nouvelle adversaire qui est arrivée avec un ton complètement différent», a-t-elle analysé.