1000 jours de combat en Ukraine: sommes-nous plus près de la 3e Guerre mondiale ou d’une paix?
Le Journal de Montréal
La guerre en Ukraine se trouve toujours dans l’impasse, et ce, même après 1000 jours de combat: les deux belligérants doivent absolument gagner, mais ont aussi beaucoup à perdre en poursuivant le conflit, fait remarquer un ancien ambassadeur canadien.
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«Poutine a besoin d'une victoire. Zelensky a besoin de sauver la face», évoque Ferry de Kerckhove en entrevue sur les ondes de LCN.
L’arrivée de Donald Trump à la Maison-Blanche le 20 janvier prochain, qui a clamé à maintes reprises qu’il mettrait fin au conflit en l’espace de 24 heures, impose aussi une date limite au président Joe Biden pour offrir de l’aide américaine à Volodymyr Zelensky.
C’est ce qui expliquerait pourquoi M. Biden aurait autorisé les Ukrainiens à utiliser les missiles américains en profondeur dans le territoire russe, une décision à laquelle le président de 81 ans avait été réfractaire depuis le début du conflit.
«On fait très tardivement un effort pour renforcer la capacité de Zelensky, chose qu'on aurait dû faire depuis le début, que je dis depuis mille jours, mentionne M. de Kerckhove. Je dis qu'il aurait fallu donner le maximum dès le début. On ne l'a pas fait. Et maintenant, avec Trump, c'est certain que les Européens vont devoir se relever et s'unir pour fournir les armes à Zelensky en substitution de Trump.»
Et c’est en effet ce que croit l’ancien ambassadeur: une poursuite du conflit lorsque l’administration Trump sera au pouvoir à Washington, mais sous la tutelle des Européens.