Enfants et écrans: des mesures plus radicales seraient une bonne chose, selon un expert
TVA Nouvelles
Le Québec pourrait bénéficier de mesures plus radicales comme celles proposées par un nouveau rapport français concernant les enfants et leurs écrans, affirme un psychoéducateur.
Un groupe d’experts a récemment présenté au président Emmanuel Macron un rapport contenant des mesures radicales concernant les temps d’écran pour les adolescents et les enfants, et ces mesures seraient «un pas dans la bonne direction» pour Marco Mailhot, psychoéducateur, formateur et conférencier à Cyberéquilibre.
«C’est un pas dans la bonne direction parce qu’il n’y avait pas tant de choses qui se faisaient, même au Québec on est un peu hésitant à le faire», a-t-il affirmé, à l’émission Le Bilan.
«Souvent, les parents que je rencontre me disent “ça prendrait des mesures pour nous aider, pour nous soutenir, parce que quand on dit non, on se sent coupables, nos enfants nous disent que leurs amis peuvent, alors que nous ils ne peuvent pas, on les limite trop, c’est l’anarchie”», a-t-il poursuivi.
Dans ce rapport, les experts conseillent d’interdire les écrans aux enfants avant leurs 3 ans, le téléphone avant 11 ans puis sans connexion, d’éviter les applications comme Instagram ou Tik Tok avant 18 ans et de bannir les écrans des classes de maternelle, notamment.
«La Commission a été bousculée par les constats qu’elle a eus à faire sur les stratégies de captation de l’attention des enfants, où tous les biais cognitifs sont utilisés pour enfermer les enfants sur leurs écrans, les contrôler, les réengager, les monétiser», a conclu le rapport.
Si ces recommandations semblent inatteignables pour le moment, M. Mailhot estime tout de même que les réseaux sociaux sont problématiques.
«Il n’y aucune restriction, les gens peuvent s’ouvrir des comptes avec des faux profils, alors tout le monde va là-dessus, mais toute la contrainte que ça engage, l’intimidation qu’il y a en ligne, les parents ne sont souvent même pas au courant que l’enfant subit ça dans sa chambre, alors les impacts sont beaucoup plus grands que les bénéfices, ça j’en suis convaincu», a-t-il assuré.
M. Mailhot a d’ailleurs constaté, lors de ses visites dans les écoles du Québec, que de nombreux enfants 11 ans et moins possédaient déjà des comptes sur les réseaux sociaux.
J’ai 22 ans et, comme tous les jeunes de ma génération, j’ai grandi avec les médias sociaux. Pendant notre enfance, nos sociétés se sont lancées dans une grande expérience dont nous avons été les cobayes, alors que l’on ignorait les conséquences de ces plateformes sur notre développement et notre santé mentale. Maintenant que s’amorce un réveil collectif sur cette question, notre génération doit avoir son mot à dire.
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