Vivre «pauvre» de son sport: bientôt double olympien, mais incapable de s’acheter une maison
TVA Nouvelles
Être l’un des meilleurs de son sport ne rime pas toujours avec millions de dollars dans le compte en banque et voitures de luxe. Plusieurs athlètes québécois, peu soutenus financièrement, en arrachent et font des sacrifices afin de pouvoir continuer à pratiquer leur discipline: travailler jusqu’aux petites heures du matin, renoncer à être propriétaire, dormir en pension lors des tournois...
Le Journal vous propose une série de reportages sur les deux côtés de la médaille: celui des athlètes les plus riches et celui des athlètes les plus pauvres.
À 27 ans, René Cournoyer devrait participer cet été à Paris à ses seconds Jeux olympiques. Il est l'un des meilleurs gymnastes au Canada. Mais pour toucher une deuxième fois à son rêve, il vit encore chez ses parents. Et ce sont ces derniers qui ont dû se porter garants afin qu’il puisse louer une voiture pour se rendre à ses entraînements ainsi qu’à ses cours à l’université.
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Sa fédération n’est pas «celle qui a le plus de budget», expose-t-il. Et même en gagnant des médailles, en gymnastique, on ne s’enrichit pas par ses performances sur le tapis ou aux anneaux: en compétition durant une saison, un triomphe rapporte 500$.
«C’est une réalité qui est temporaire, mais c’est la réalité du sport amateur, pointe Cournoyer. On ne gagne pas des millions, loin de là même, mais on ne vit pas avec la pression qui vient avec le fait de gagner des millions non plus.»
C’est le brevet que lui accorde annuellement Gymnastique Canada depuis une décennie qui lui permet de payer les frais associés à son sport.