Cette école secondaire de Gatineau est l’une des rares où le cellulaire est interdit... ou presque
TVA Nouvelles
GATINEAU | L’école secondaire Grande-Rivière, à Gatineau, est l’une des rares écoles secondaires publiques québécoises qui résistent toujours à l’envahisseur: le cellulaire y est interdit partout pendant la journée d’école, sauf exception. Alors que le gouvernement Legault réfléchit à élargir l’interdiction des téléphones intelligents à l’extérieur de la classe, Le Journal s’est rendu dans cette école secondaire pas tout à fait comme les autres.
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Entre ses murs, vous n’y retrouverez pas d’élèves le nez rivé sur leur cellulaire en silence, entre les rangées de casiers ou dans les corridors. Lors du passage du Journal, le niveau de décibels était plutôt élevé dans l’atrium coloré, où les élèves discutaient et riaient pendant l’heure du dîner.
Même si les règles entourant le cellulaire ne font pas l’unanimité, plusieurs jeunes sont d’accord avec la ligne dure. «Ça permet que les téléphones ne soient pas le centre d’intérêt et je trouve ça génial», affirme Dahlia, une élève de cinquième secondaire.
Les cellulaires ont toujours été persona non grata entre les murs de cette école secondaire qui accueillent environ 1700 élèves, raconte Jean-François Bergeron, qui y est animateur de la vie étudiante depuis près de 20 ans.
«On a toujours été comme le petit village gaulois qui croit pur et dur que le cellulaire n’avait pas sa place à l’école, lance-t-il. On est toute une équipe à y croire. Et finalement, avec toutes les études qui sortent dernièrement, on constate qu’on a fait le bon choix.»
Les téléphones intelligents sont interdits à partir de la première cloche, qui annonce le début de la journée de classe, jusqu’à la fin de la dernière période en après-midi.
Les élèves qui ont besoin de communiquer avec leurs parents peuvent sortir à l’extérieur de l’école ou se rendre dans un local le midi où l’utilisation des cellulaires est autorisée, sous surveillance.
Lors du passage du Journal, en début de semaine, il n’y avait qu’une dizaine d’élèves dans un local qui peut en accueillir une trentaine. «Il y a tout le temps des élèves qui vont y aller, mais les gens ne s’arrachent pas les places comme au début», indique M. Bergeron.