En Amazonie pour vacciner
Le Journal de Montréal
Un groupe de retraités québécois qui ont travaillé dans les cliniques de vaccination contre la COVID-19 ont mis leur expérience à profit en Amazonie, où ils ont réussi à vacciner 1700 Péruviens coupés du reste du monde.
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« Quand j’ai entendu le gouvernement dire : “ça va arrêter quand tout le monde va être vacciné”, je me disais que même si on a 15 doses chez nous, on n’en viendrait pas à bout si à l’autre bout de la planète ils ne sont pas vaccinés », raconte Julie Picard, une infirmière à la retraite.
Accompagnée de 13 autres personnes qui avaient prêté main-forte dans des cliniques de vaccination du Centre intégré de santé et de services sociaux de Lanaudière, elle s’est donc envolée le 12 mars vers le Pérou afin d’aller offrir des doses à des populations vivant dans la jungle sauvage de l’Amérique du Sud.
Le projet était soutenu par Infirmières et infirmiers sans frontières, qui possède un camp de base à Indiana, un village à une heure de bateau d’Iquitos, la plus grande ville isolée du monde.
De là, le groupe principalement composé d’infirmières a bivouaqué dans environ 30 villages en quatre semaines, selon un horaire préparé par le médecin en chef du centre de santé local, qui participait également au projet.
« Les conditions de travail et de salubrité ne sont pas les mêmes que chez nous. Il a fallu qu’on s’ajuste, mais on ne venait pas imposer nos façons de faire, on venait donner un coup de main à partir de leurs façons de faire », affirme Mme Picard en direct de son balcon à Lima, la capitale péruvienne.