Des centaines de coquerelles dans la cuisine d'un CHSLD
Le Journal de Montréal
La cuisine d’un CHSLD de Montréal a été infestée de coquerelles pendant des mois l’an dernier, l’exterminateur en retrouvant même 200 lors d’une de ses nombreuses visites, a appris notre Bureau d’enquête.
«Des coquerelles mortes ou vivantes, j’en ai vu par centaines dans la cuisine, et souvent proches des chariots de nourriture destinée aux aînés», se rappelle Pascal Bélanger, l’exterminateur de l’entreprise Axon qui est intervenu au CHSLD de Cartierville.
De janvier 2023 à janvier 2024, il a observé la présence de coquerelles dans la cuisine à des dizaines de reprises, sans être en mesure de mettre fin à l’infestation, raconte-t-il. Des souris et des fourmis ont également joué les trouble-fêtes à certaines occasions.
Des propos corroborés par la soixantaine de rapports d’inspection que nous avons obtenus grâce à la loi d’accès aux documents publics. Ces comptes-rendus brossent un portrait peu ragoûtant des conditions dans lesquelles les repas des aînés étaient préparés.
«Malheureusement, la salubrité de la cuisine laissait à désirer. Il y avait accumulation de nourriture à plusieurs endroits et de l’huile à friteuse sur le plancher», ajoute en entrevue M. Bélanger, jugeant ces conditions favorables à la prolifération de la vermine.
De plus, les recommandations qu’il formulait, sur le ménage ou le colmatage de fissures, par exemple, étaient rarement suivies, insiste-t-il. Le contrat liant Axon et le CIUSSS a pris fin il y a quelques semaines.
Si peur et plaisir ne semblent pas spontanément aller de pair, de nombreuses personnes raffolent pourtant des films d’horreur ou encore des sports extrêmes d’hiver, par exemple. Sans oublier ces montagnes russes toujours plus vertigineuses qui, chaque été, attirent les foules. Comment expliquer qu’autant de gens semblent parfois vouloir avoir peur ?
Les dernières années n’ont pas été tendres pour les automobilistes de la classe moyenne. Les coûts de possession d’un véhicule ont explosé et les constructeurs ont abandonné bon nombre de berlines et citadines, au profit des utilitaires et camionnettes au goût du jour.