Des États américains bannissent l'avortement
Le Journal de Montréal
Plusieurs États américains ont déjà annoncé prendre des mesures pour interdire les interruptions volontaires de grossesse sur leur territoire, dans la foulée de la décision vendredi de la Cour suprême qui a révoqué le droit à l'avortement.
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Le procureur général du Missouri a annoncé vendredi que cet État conservateur du centre des États-Unis devenait le «premier» à interdire l'avortement.
«C'est un jour monumental pour le caractère sacré de la vie», a déclaré Eric Schmitt dans un tweet accompagné d'une image le montrant en train de ratifier le texte qui met fin «véritablement» à l'avortement dans le Missouri - État qui ne disposait plus que d'une clinique permettant une telle opération.
La gouverneure républicaine du Dakota du Sud, Kristi Noem, a, elle, annoncé que l'avortement était désormais illégal dans cet État du nord des États-Unis, en vertu d'une loi dite «zombie» ou «gâchette» qui avait été rédigée à l'avance, pour entrer en vigueur automatiquement en cas de changement de jurisprudence à la Cour suprême.
«La loi gâchette du Dakota du Sud (...) spécifie qu'à partir d'aujourd'hui, tous les avortements sont illégaux dans le Dakota du Sud "à moins qu'un jugement médical raisonnable et approprié stipule qu'un avortement est nécessaire pour préserver la vie de la femme enceinte"», précise le communiqué.
La gouverneure républicaine a également annoncé dans un communiqué la tenue d'une session spéciale de la législature de l'État «plus tard dans l'année», «pour sauver des vies et aider les mères touchées par la décision» de la Cour suprême.