Des épiceries SOS inflation au Québec
Le Journal de Montréal
L’inflation alimentaire pousse de plus en plus de Québécois de tous les horizons à fréquenter les magasins à rabais.
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« On a une augmentation d’au moins 25 % de nos clients depuis quatre mois », lance Véronique Racine, copropriétaire de Liquipicerie, à Cowansville, en Estrie.
Intervenante en santé mentale, la femme de 47 ans a découvert les magasins à rabais quand elle a dû s’occuper des achats d’aliments pour le centre où elle travaille.
Peu connu du grand public, ce type de commerce achète des produits en liquidation – souvent près de la date de péremption – pour les revendre à petits prix.
Mme Racine a décidé d’en ouvrir un avec son conjoint de l’époque, Alexandre Waltz, il y a un peu moins de trois ans. Elle travaille toujours en santé mentale à temps partiel, en plus de gérer le magasin avec son ex.
« On fait ça pour aider le monde et leur permettre d’économiser, pas mal plus que pour faire de l’argent », dit-elle.
Alors qu’il manque encore 16 000 travailleurs sur le plancher dans nos magasins et que cela pèse lourd sur les épaules de 47% des employés, selon un nouveau sondage de Léger obtenu par Le Journal, les détaillants craignent le pire si on vient les priver en plus de leurs travailleurs étrangers temporaires (TET).
Le port de Montréal enclenche son premier jour de lock-out lundi dans le conflit de travail qui oppose l’Association des employeurs maritimes (AEM) et le Syndicat des débardeurs du port de Montréal. Un arrêt de travail qui aura des conséquences économiques «immédiates» et majeures si le conflit se prolonge.