Crise du logement et inflation: des maisons d’hébergement pour jeunes de plus en plus occupées
Le Journal de Montréal
En pleine crise du logement et crise du coût de la vie, les services des maisons d’hébergement pour jeunes en difficulté et sans-abris sont de plus en plus sollicités.
C’est le cas notamment des Auberges du cœur, qui viennent en aide aux jeunes pour qu’ils sortent de l’errance ou afin d’éviter qu’ils se retrouvent à la rue tout en favorisant leur intégration sociale.
Les jeunes qui ont recours à ses services sont souvent sans filet social et ne disposent pas d’aide de leurs proches alors qu’ils veulent se sortir d’une situation problématique sans avoir nécessairement les ressources pour le faire.
C’est le cas d’Isabelle, 40 ans, qui est sortie d’un centre d’accueil à 18 ans et qui s’est retrouvée sans ses repères
Ne voulant pas retourner chez ses parents, elle souhaitait toutefois avoir de l’aide et s’est promenée dans plusieurs centres d’hébergement sans avoir l’aide dont elle avait besoin avant d’arriver dans une auberge du cœur.
«J’allais dans une première maison d’hébergement, raconte-t-elle. À cet endroit-là, on m’avait dit que j’avais peut-être trop de troubles de santé mentale et qu’on ne pouvait pas me garder donc on m’a envoyé dans une autre maison, et dans une autre.
«Ensuite j’ai été dans une autre qui était spécialisée en santé mentale [...] mais quelques mois plus tard on m’a dit que mon trouble de santé mentale n’était pas assez important pour que je sois ici, continue-t-elle. Les auberges du cœur, elles, ont décidé qu’elles ne me lâcheraient pas.»
Les Auberges du cœur offrent beaucoup d’aide aux personnes qui en ont besoin, mais la fin de leur cheminement peut être difficile alors qu’il est difficile pour eux de trouver un logement abordable, ce qui en force plusieurs à faire des choix difficiles.
«Il y a cinq ans, c’était possible, mais avec la crise du logement et le coût du logement c’est très difficile et ces jeunes-là vont souvent faire des choix déchirants si dans leur parcours ils se sont orientés vers un retour aux études, c’est sûr que de se loger et d’aller à l’école c’est comme impensable», avance la directrice générale des Auberges du cœur, Paule Dalphond.
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