Climat : le G20 arrive à la COP26 avec un accord qui ne convainc qu’à moitié
Le Journal de Montréal
Les pays du G20 n’arriveront pas les mains vides à la conférence de Glasgow sur le climat, mais les engagements sur lesquels ils se sont entendus dimanche à Rome laissent sur leur faim les organisations de défense de l’environnement.
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Une déclaration qui va légèrement au-delà de l’accord de Paris sur l’objectif de limitation du réchauffement climatique à +1,5 °C, avec un engagement à ne plus subventionner les centrales au charbon à l’étranger. Mais pas de date claire pour sortir complètement du charbon ou des énergies fossiles ni pour arriver à la neutralité carbone.
« Si le G20 était une répétition en costumes pour la COP26, alors les leaders mondiaux ont raté leur réplique », a estimé Jennifer Morgan, directrice générale de Greenpeace International. Et de dénoncer un communiqué final du G20 « faible, manquant d’ambition et de vision ».
« Tout ce que nous avons vu, c’était des demi-mesures plus que des actions concrètes », a renchéri Friederike Röder, vice-présidente de Global Citizen.
Après leur sommet romain, les dirigeants du G20 partiront directement pour Glasgow, où s’est ouvert dimanche la conférence climat de l’ONU, une réunion de deux semaines considérée comme cruciale pour l’avenir de l’humanité. Et le signal qu’allait envoyer ce groupe, qui réunit les principales économies développées (UE, États-Unis) mais aussi de grands émergents comme la Chine, la Russie, l’Inde ou le Brésil, était d’autant plus attendu que ces pays représentent 80 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre.
Ils peuvent « faire le succès ou enterrer l’espoir de garder l’objectif de +1,5 °C à portée », a commenté Alok Sharma, président de la COP26 qui accueillera lundi plus de 120 dirigeants du monde à Glasgow.