Boris Johnson comparé à Trump après une attaque controversée contre le chef de l’opposition
Le Journal de Montréal
LONDRES | Boris Johnson a essuyé mardi une volée de critiques le comparant à l’ancien président américain Donald Trump, après une attaque controversée contre son adversaire travailliste qui a ensuite été pris à partie par des manifestants.
• À lire aussi: Pris à partie, le chef de l’opposition britannique exfiltré par la police
• À lire aussi: «Partygate»: Boris Johnson peine à reprendre la main pour sauver son poste
Certains parlementaires, y compris dans son camp conservateur, ont demandé à M. Johnson de présenter ses excuses après cet incident, source de nouvelles critiques envers le premier ministre britannique déjà embourbé dans le scandale des fêtes à Downing Street pendant le confinement.
Lundi soir, aux abords du Parlement, Keir Starmer, le chef du Parti travailliste, s’est retrouvé encerclé par une foule véhémente qui l’a qualifié de «traître» et l’a accusé de «protéger les pédophiles». Il a dû être exfiltré dans une voiture de police.
Cette dernière accusation était une référence directe à une attaque lancée la semaine dernière au Parlement par M. Johnson.
Au cours d’échanges tendus avec l’opposition, en plein scandale sur les fêtes organisées à Downing Street au mépris des restrictions contre le Covid-19, Boris Johnson s’en était pris à Keir Starmer. Il l’avait accusé d’avoir «passé son temps à poursuivre des journalistes» plutôt que le pédophile Jimmy Savile, une ex-vedette défunte de la BBC, quand il était à la tête du parquet britannique.
Or M. Starmer n’a joué aucun rôle dans la décision de ne pas poursuivre M. Savile, même s’il avait présenté ses excuses, au nom du parquet, pour les «manquements» dans cette affaire.
Cette accusation, répandue dans les milieux conspirationnistes, a valu au premier ministre une vague de critiques et la démission d’une influente conseillère.