Au Royaume-Uni, inquiétudes autour d'une vague de piqûres pour droguer des étudiantes en discothèques
Le Journal de Montréal
LONDRES | Après du GHB dans les boissons, les piqûres: une vague de témoignages d'étudiantes droguées à leur insu par des injections en boîte de nuit inquiète au Royaume-Uni, où la police a été saisie de plus de 100 cas et a procédé à de premières arrestations.
Cela fait des années qu'est connue la pratique qui consiste à introduire des drogues dans la boisson d'une victime. Mais ces derniers jours, de nombreuses jeunes femmes et quelques jeunes hommes ont dénoncé des agressions dans des bars ou boîtes de nuit à l'aide d'aiguilles hypodermiques, provoquant l'effroi au Royaume-Uni.
Les témoignages se sont multipliés après que deux étudiantes de l'Université de Nottingham ont pris la parole dans les médias britanniques, affichant leurs marques d'aiguilles et leurs ecchymoses sur la peau.
Zara Owen, étudiante en première année, avait expliqué s'être réveillée après une soirée avec des souvenirs flous et une douleur aiguë dans la jambe, où elle avait repéré une piqûre.
Sarah Buckle, en deuxième année, avait elle été emmenée à l'hôpital par ses amis après s'être brusquement effondrée lors d'une sortie nocturne. Elle a ensuite découvert sur sa main une ecchymose avec une marque sombre au centre, qu'elle a montrée à la chaîne télévisée Channel 4 News.
Depuis septembre, la police britannique a déclaré avoir reçu 140 rapports sur des incidents impliquant des boissons droguées et 24 impliquant des piqûres.
« Il est clair que ces rapports sont très préoccupants », a déclaré le chef de police adjoint Jason Harwin, responsable de la branche drogue au sein de la fédération (NPCC) qui coordonne les différents organismes policiers.
Trois arrestations
Selon lui, le NPCC travaille « à un rythme soutenu » pour « comprendre l'ampleur de cette délinquance », établir tout lien entre ces allégations et traduire les responsables en justice.