Arrêt des procédures: l’ex-juge Jacques Delisle est libre
Le Journal de Montréal
Jacques Delisle est libre. L’ex-juge de 86 ans n’aura pas à subir de second procès pour le meurtre de son épouse en raison de la «négligence inacceptable» d’un expert de l’État au dossier, qui le prive d’une «preuve hautement pertinente».
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Le juge Jean-François Émond a accueilli la requête en arrêt des procédures dans le dossier de l’ex-juge Jacques Delisle, vendredi matin, mettant ainsi fin à une saga judiciaire de plus d’une décennie.
L’émotion était vive, alors que l’octogénaire – qui a passé neuf ans de sa vie en prison – a accueilli la nouvelle aux côtés de ses enfants et de son gendre, installés dans la plus grande salle du palais de justice de Québec.
Incapables de retenir leurs larmes, Jean et Élène Delisle ont enlacé leur père, qui a brièvement semblé dépassé par les événements. La troupe a par la suite rapidement quitté les lieux, sans accorder d’entrevue.
«Les procédures sont terminées, c’est ce qui compte. À 86 ans, depuis plus de 10 ans, il fallait que ça cesse», a commenté l’avocat de la défense, Me Maxime Roy, qui estime que ce jugement est «inattaquable en appel».
Dans une décision de 99 pages, le juge Jean-François Émond se range ainsi aux arguments de la défense, qui estimait que les erreurs des experts de la Couronne avait privé Jacques Delisle d’une défense pleine et entière.
Le juge Émond conclut que le pathologiste André Bourgault, du Laboratoire de sciences judiciaires et de médecine légale, à Montréal, a «manqué à son obligation de conservation et de documentation de la preuve».
Au moment de l’autopsie de la défunte, il aurait omis de recueillir, de conserver, de documenter et de photographier les coupes du cerveau, en plus d’avoir négligé de faire des prélèvements du cerveau qui portait les traces du passage du projectile.
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