Afghanistan: attaque suicide contre l'hôpital militaire de Kaboul, au moins 19 morts
Le Journal de Montréal
KABOUL, Afghanistan | Au moins 19 personnes ont été tuées et 50 blessées mardi dans une attaque contre l’hôpital militaire national de Kaboul, nouvel épisode sanglant qui confirme la persistance des violences en Afghanistan malgré le changement de régime et le retour au pouvoir des talibans en août.
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L’assaut n’avait pas été revendiqué mardi en fin d’après-midi, mais le porte-parole des talibans, Zabiullah Mujahid, a accusé la branche afghane du groupe Etat islamique (EI-K), leurs ennemis radicaux qui multiplient les actions violentes contre le pouvoir, mais aussi parfois les civils.
« Les assaillants de l’EI voulaient viser des civils, des médecins et des patients » de l’hôpital Sardar Mohammad Dawood Khan, le plus grand hôpital militaire du pays, a-t-il ajouté, en assurant que les talibans avaient mis fin à l’attaque en 15 minutes après avoir notamment héliporté des « forces spéciales » sur le toit du bâtiment.
C’est dans cet établissement que mercredi dernier le ministre taliban de la Défense Mohammed Yaqoub, fils du fondateur des talibans, le mollah Omar, avait fait sa première apparition publique, pour demander notamment aux hommes d’affaires afghans d’investir dans les hôpitaux.
L’attaque a été lancée avec « un kamikaze à moto qui s’est fait exploser à l’entrée de l’hôpital », a précisé à l’AFP un responsable au sein du gouvernement taliban, qui a également évoqué une seconde explosion.
Plusieurs autres assaillants ont ensuite réussi à entrer dans l’hôpital, où ils ont fini par être abattus par les talibans dépêchés sur place, a-t-il précisé peu avant 16H30 locales (12H GMT), trois heures et demi après l’explosion du kamikaze, entendue dans plusieurs quartiers.
« Dix-neuf corps et environ 50 blessés ont été emmenés dans les hôpitaux » de la capitale afghane, a déclaré à l’AFP sous couvert d’anonymat un responsable au ministère de la Santé.
« L’EI est là ! »