Tournée de spectacles: Sara Dufour a «trippé» en Chine
Le Journal de Montréal
Sara Dufour est revenue enchantée, et le mot est faible, de sa tournée de six concerts en Chine.
«J’ai tellement trippé», a plus exactement déclaré la pétillante artiste du Lac-Saint-Jean quand Le Journal lui a demandé ses premières impressions de ce premier séjour en sol chinois.
Même si elle était assommée par le décalage horaire (elle est revenue lundi soir), Sara Dufour a discuté en long et en large d’une aventure qui a surpassé toutes ses attentes.
«Après notre dernier show [à Zhongshan], le propriétaire de la place nous a réécrit le lendemain pour nous remercier d’avoir donné une des meilleures performances depuis qu’il possède son bar, il y a 25 ans», partage-t-elle, encore tout excitée.
Entre le 1er et le 11 mai, Sara Dufour et ses musiciens ont donné des concerts dans cinq villes, dont Hong Kong et Shenzhen, devant des publics où se côtoyaient des Chinois et des expatriés.
La Québécoise a eu la surprise de constater qu’elle comptait déjà des admirateurs en Chine.
«Je me souviens d’une fille qui s’appelait Alice, une Chinoise, qui est venue me voir. Elle m’a dit qu’elle me suivait sur Spotify et qu’elle n’en revenait pas que je vienne dans sa ville. Honnêtement, j’avais de la misère à le croire.»
«À la fin des spectacles, poursuit-elle, j’allais rencontrer les gens et il y en a plusieurs qui venaient se prendre en photo avec moi, demander des autographes. Ça m’a flattée parce que t’espères toujours que ça se passe.»
La chanson qui a obtenu les meilleures réactions? Ciao Bye. «À l’unanimité. Quand je fais les “oh, oh, oh” dans les deux trous de la toune, tout le monde se sent interpellé. Tout le monde a embarqué avec nous.»
Après 19 mois à parcourir la planète pour chanter ses succès dans des stades remplis de Swifties hystériques, la plus grande vedette de notre époque, Taylor Swift, s’amène enfin au Canada – six concerts à guichets fermés à Toronto à partir de jeudi, puis trois à Vancouver en décembre – pour mettre un point final à la tournée la plus lucrative de l’histoire de la musique.
Installé à New York tout l’automne, l’humoriste Mathieu Dufour se demandait si la Grosse Pomme allait «virer à l’envers» le soir de l’élection américaine, au moment où Le Journal l’a contacté, mardi après-midi. «J’ai bien hâte de voir s’il va y avoir des répercussions», a dit celui qui en a profité pour annoncer un nouveau spectacle de Noël avec une chorale de 100 chanteurs.
Pour la journaliste et chroniqueuse d’origine haïtienne Anne-Lovely Etienne, le regretté Herby Moreau a représenté un monde des possibles en devenant l’une des premières figures de la communauté noire à avoir couvert – et à avoir fait partie – du star-system québécois. «Il m’a permis de me dire: moi aussi, je peux le faire», confie-t-elle.
Les Cowboys Fringants ont poursuivi sur leur lancée dimanche soir. Après avoir vu l’album et la comédie musicale Pub Royal rafler cinq Félix mercredi, lors des deux premiers galas, le groupe de Repentigny a ajouté trois statuettes à sa cagnotte au principal Gala de l’ADISQ, animé par Pierre-Yves Roy-Desmarais. Parions qu’il y a un Karl Tremblay qui était bien fier de ses comparses là-haut.
Ils sont au cœur de la chanson québécoise et créent des œuvres qui marquent des générations et des moments de vie à jamais; pourtant, en plus de vivre dans l’ombre, les paroliers québécois ne parviennent pas à gagner leur vie avec leur passion. «Personne ne peut vivre de sa plume en chanson au Québec en ce moment », estime la parolière Ève Déziel.
Finalistes dans sept catégories, dont quatre au gala dominical, Les Cowboys Fringants ont tous les éléments en main pour être les grands gagnants de l’ADISQ cette année. L’excellent album Pub Royal, tiré de la comédie musicale du même nom et auquel le chanteur Karl Tremblay a prêté sa voix avant son décès, a été acclamé de toutes parts à sa sortie au printemps. Si cela s’avérait le chant du cygne pour les Cowboys, ils auraient de quoi partir la tête très haute. Voici les coups de cœur et prédictions de nos journalistes pour ce 46e Gala de l’ADISQ.