Gala de l'ADISQ: belle récolte de prix pour les inoubliables Cowboys Fringants
Le Journal de Montréal
Les Cowboys Fringants ont poursuivi sur leur lancée dimanche soir. Après avoir vu l’album et la comédie musicale Pub Royal rafler cinq Félix mercredi, lors des deux premiers galas, le groupe de Repentigny a ajouté trois statuettes à sa cagnotte au principal Gala de l’ADISQ, animé par Pierre-Yves Roy-Desmarais. Parions qu’il y a un Karl Tremblay qui était bien fier de ses comparses là-haut.
Dans ce qui sera peut-être leur chant du cygne, Les Cowboys Fringants se sont assurés qu’on ne les oublierait pas. Les musiciens ont gagné presque tout ce qui leur était possible de trophées, en combinant les trois galas de l’ADISQ présentés cette semaine.
En fin de soirée, les Cowboys ont gagné l’un des trophées qui relevaient de l’évidence dans la catégorie «Groupe ou duo de l’année». En carrière, les Cowboys ont reçu ce Félix à sept occasions, dont quatre fois depuis 2020!
«Il nous manque énormément, a dit Marie-Annick Lépine à propos de Karl Tremblay. Mais je te dis: "Mon gros, repose-toi en paix, on t’aime et t’as fait beaucoup déjà pour le Québec".»
La soirée a toutefois commencé drôlement pour les Cowboys, qui se sont inclinés d’entrée de jeu, pour la catégorie «Album de l’année – Succès populaire». Devant un parterre ébahi, Charlotte Cardin a ouvert l’enveloppe et nommé le nom de la gagnante: Alexandra Stréliski! Celle-ci a même dit au micro qu’elle pensait que les Cowboys allaient l’emporter...
Heureusement, ce n’était que le seul «faux pas» pour les Cowboys hier. Après avoir été constamment boudé par le jury de l’ADISQ lors de ses quelques 25 premières années de carrière, le principal parolier des Cowboys, Jean-François Pauzé, a finalement reçu ce qui lui était dû. Non seulement a-t-il été en nomination comme «Auteur ou compositeur de l’année» pour la toute première fois, il est aussi reparti avec le convoité trophée.
«Comme on dit, y’était temps que j’écrive un bon disque!» a lancé Pauzé au micro. Après avoir invité ses collègues des Cowboys, Jérôme Dupras et Marie-Annick Lépine, à l’accompagner sur scène, Pauzé les a remerciés. «Ils ont été mon premier public.» Il a ensuite donné un coup de chapeau à «quelqu’un qui me manque énormément, mon bon vieux Karlo. Dans mon improbable carrière d’auteur-compositeur, je n’ai eu qu’un seul interprète et c’en était tout un.»
Comme chanson de l’année, on aurait été fort surpris qu’un autre titre que celui des Cowboys remporte les grands honneurs. Avec l’épique La fin du show, et sa durée de plus de sept minutes, le morceau de Pub Royal a marqué les esprits cette année. Ce n’est pas tous les jours qu’un artiste y chante ses adieux au public comme l’a fait Karl Tremblay.