Décès d’Herby Moreau: «Il m’a permis de me dire: moi aussi, je peux le faire», explique la journaliste d’origine haïtienne Anne-Lovely Etienne
Le Journal de Montréal
Pour la journaliste et chroniqueuse d’origine haïtienne Anne-Lovely Etienne, le regretté Herby Moreau a représenté un monde des possibles en devenant l’une des premières figures de la communauté noire à avoir couvert – et à avoir fait partie – du star-system québécois. «Il m’a permis de me dire: moi aussi, je peux le faire», confie-t-elle.
«La représentativité est très importante. Avec Herby Moreau, on voyait cela comme “normal”, un homme noir à la télévision», poursuit la journaliste de 37 ans qui est reconnue pour être très impliquée dans sa communauté.
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Alors étudiante à l’université, c’est en voyant des chroniqueurs comme Herby Moreau et Isabelle Racicot à l’écran qu’elle a eu une profonde envie de suivre leurs pas dans le monde culturel.
«Pour la communauté haïtienne, il était celui qui était parvenu à aller dans un domaine où il y a beaucoup d’appelés et peu d’élus. Pour nous, Herby symbolisait quelque chose de plus grand que nature, car il avait si bien réussi au Québec», poursuit celle qui a vécu tout un choc en apprenant le décès de l’animateur.
Elle souligne l’éthique de travail, la passion, la discrétion et la rigueur de celui qui lui avait un jour donné comme conseil de continuer à travailler fort. La relation très importante avec son fils Julien également.
«Nous sommes peu de personnes noires dans l’industrie, et malgré le fait qu’il n’était pas vraiment impliqué auprès de la communauté, il représentait tout de même celui qui pouvait tout faire: les Oscars, le Festival de Cannes, Las Vegas, même une entrevue avec le grand Sidney Poitier», se souvient-elle.
En entrevue à la radio de Radio-Canada lundi matin, l’animatrice Isabelle Racicot a raconté ses débuts dans le milieu, moment où elle a fait la rencontre d’Herby Moreau, qui allait devenir son ami.
Elle a, elle aussi, souligné la belle relation entre Herby et son fils, qui a récemment célébré ses 19 ans. «C’était un papa extraordinaire. Il réservait sa sensibilité à certaines personnes, dont lui», a-t-elle expliqué, en ajoutant que son ami Herby «mordait dans la vie et en a profité pleinement».
Installé à New York tout l’automne, l’humoriste Mathieu Dufour se demandait si la Grosse Pomme allait «virer à l’envers» le soir de l’élection américaine, au moment où Le Journal l’a contacté, mardi après-midi. «J’ai bien hâte de voir s’il va y avoir des répercussions», a dit celui qui en a profité pour annoncer un nouveau spectacle de Noël avec une chorale de 100 chanteurs.
Pour la journaliste et chroniqueuse d’origine haïtienne Anne-Lovely Etienne, le regretté Herby Moreau a représenté un monde des possibles en devenant l’une des premières figures de la communauté noire à avoir couvert – et à avoir fait partie – du star-system québécois. «Il m’a permis de me dire: moi aussi, je peux le faire», confie-t-elle.
Les Cowboys Fringants ont poursuivi sur leur lancée dimanche soir. Après avoir vu l’album et la comédie musicale Pub Royal rafler cinq Félix mercredi, lors des deux premiers galas, le groupe de Repentigny a ajouté trois statuettes à sa cagnotte au principal Gala de l’ADISQ, animé par Pierre-Yves Roy-Desmarais. Parions qu’il y a un Karl Tremblay qui était bien fier de ses comparses là-haut.
Ils sont au cœur de la chanson québécoise et créent des œuvres qui marquent des générations et des moments de vie à jamais; pourtant, en plus de vivre dans l’ombre, les paroliers québécois ne parviennent pas à gagner leur vie avec leur passion. «Personne ne peut vivre de sa plume en chanson au Québec en ce moment », estime la parolière Ève Déziel.
Finalistes dans sept catégories, dont quatre au gala dominical, Les Cowboys Fringants ont tous les éléments en main pour être les grands gagnants de l’ADISQ cette année. L’excellent album Pub Royal, tiré de la comédie musicale du même nom et auquel le chanteur Karl Tremblay a prêté sa voix avant son décès, a été acclamé de toutes parts à sa sortie au printemps. Si cela s’avérait le chant du cygne pour les Cowboys, ils auraient de quoi partir la tête très haute. Voici les coups de cœur et prédictions de nos journalistes pour ce 46e Gala de l’ADISQ.
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