La magie Taylor Swift: la star qui fait trembler la planète débarque à Toronto
Le Journal de Montréal
Après 19 mois à parcourir la planète pour chanter ses succès dans des stades remplis de Swifties hystériques, la plus grande vedette de notre époque, Taylor Swift, s’amène enfin au Canada – six concerts à guichets fermés à Toronto à partir de jeudi, puis trois à Vancouver en décembre – pour mettre un point final à la tournée la plus lucrative de l’histoire de la musique.
Lorsque le rideau tombera une dernière fois, le 8 décembre, à la BC Place, la déjà mythique tournée Eras aura certainement franchi la barre des deux milliards de dollars de recettes.
À quel point c’est vertigineux? La tournée Music of The Spheres, de Coldplay, est la seule autre tournée musicale qui a dépassé le milliard de dollars. À 1,059 milliard, selon les derniers rapports, c’est environ moitié moins que Taylor Swift.
Bref, c’est la folie partout où passe l’artiste américaine de 34 ans. Elle fait tellement vibrer son public que pendant ces concerts, il arrive que le sol tremble au point de déclencher une activité détectable par les sismographes.
«La seule autre chose à laquelle je peux comparer ça, c’est le phénomène de la Beatlemania», a déclaré au New York Times le légendaire Billy Joel après avoir vu le spectacle à Tampa Bay.
Bien avant sa conclusion, à l'automne 2023, le spectacle est devenu un film qui a évidemment fait courir les spectateurs dans les cinémas. Résultat: 267 millions de dollars de recettes supplémentaires, sans compter les 75 millions que Disney+ aurait payés pour l’ajouter sur sa plateforme.
Au cours des dernières années, Taylor Swift est devenue une formidable machine à faire rouler l’économie. Dans toutes les villes qu’elle a visitées durant la tournée, les commerçants ont fait des affaires d’or, les prix des hôtels atteignant notamment des sommets.
Des économistes ont même craint qu’elle provoque une hausse substantielle de l’inflation à son passage.
Dans la Ville Reine, où des chambres au centre-ville se louent jusqu’à 2000$ la nuit, l’organisme Destination Toronto prévoit un impact économique de 282 millions de dollars pendant son séjour. Plus de 500 000 touristes sont attendus à Toronto.
Installé à New York tout l’automne, l’humoriste Mathieu Dufour se demandait si la Grosse Pomme allait «virer à l’envers» le soir de l’élection américaine, au moment où Le Journal l’a contacté, mardi après-midi. «J’ai bien hâte de voir s’il va y avoir des répercussions», a dit celui qui en a profité pour annoncer un nouveau spectacle de Noël avec une chorale de 100 chanteurs.
Pour la journaliste et chroniqueuse d’origine haïtienne Anne-Lovely Etienne, le regretté Herby Moreau a représenté un monde des possibles en devenant l’une des premières figures de la communauté noire à avoir couvert – et à avoir fait partie – du star-system québécois. «Il m’a permis de me dire: moi aussi, je peux le faire», confie-t-elle.
Les Cowboys Fringants ont poursuivi sur leur lancée dimanche soir. Après avoir vu l’album et la comédie musicale Pub Royal rafler cinq Félix mercredi, lors des deux premiers galas, le groupe de Repentigny a ajouté trois statuettes à sa cagnotte au principal Gala de l’ADISQ, animé par Pierre-Yves Roy-Desmarais. Parions qu’il y a un Karl Tremblay qui était bien fier de ses comparses là-haut.
Ils sont au cœur de la chanson québécoise et créent des œuvres qui marquent des générations et des moments de vie à jamais; pourtant, en plus de vivre dans l’ombre, les paroliers québécois ne parviennent pas à gagner leur vie avec leur passion. «Personne ne peut vivre de sa plume en chanson au Québec en ce moment », estime la parolière Ève Déziel.
Finalistes dans sept catégories, dont quatre au gala dominical, Les Cowboys Fringants ont tous les éléments en main pour être les grands gagnants de l’ADISQ cette année. L’excellent album Pub Royal, tiré de la comédie musicale du même nom et auquel le chanteur Karl Tremblay a prêté sa voix avant son décès, a été acclamé de toutes parts à sa sortie au printemps. Si cela s’avérait le chant du cygne pour les Cowboys, ils auraient de quoi partir la tête très haute. Voici les coups de cœur et prédictions de nos journalistes pour ce 46e Gala de l’ADISQ.
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Après avoir fait languir ses amateurs montréalais pendant 16 longues années, Bruce Springsteen a rappelé à tout le monde qui était le patron au Centre Bell.