La magie Taylor Swift: les Québécois ont tardé à adopter la star planétaire
Le Journal de Montréal
Pendant plusieurs années, le Québec a été ce village gaulois qui résistait à l’envahisseur, mais contrairement à Astérix et Obélix face aux Romains, il a fini par succomber. Désormais, toute l’Amérique est sous l’emprise de Taylor Swift.
19 octobre dernier, au Studio TD de Montréal, environ un mois avant la série de six concerts de Taylor Swift au Rogers Center de Toronto. Le personnificateur Jimmy Moore présente son spectacle inspiré de la tournée Eras. Pas moins de 300 Swifties québécois de tous les âges s’y sont donné rendez-vous.
À l’entrée, Sarah Kaye distribue gratuitement des bracelets d’amitié, un article qu’aiment s’échanger les admirateurs de la super-vedette américaine. Elle en a confectionné 389 pour l’occasion. Elle précise le nombre parce que, par hasard, 89, «c’est son année de naissance.»
Michèle Desgroseillers verra son idole pour la première fois, le 15 novembre, à Toronto, «dans 27 dodos». Pour elle, le spectacle de Jimmy Moore constitue une répétition.
«Aujourd’hui, j’essaie un habillement avec des talons. C’est un test. Les shows de Jimmy, c’est un bon avant-goût. On a les bracelets d’amitié, l’effet de gang, la musique», dit-elle.
Les cris de joie fusent et les spectateurs se mettent à chanter, comme si la vraie Taylor était là, quand Jimmy Moore monte sur scène sur l’air de Miss Americana and The Heartbreak Prince. Il est vêtu d’une réplique du justaucorps scintillant et des longues bottes blanches que porte Mme Swift dans son spectacle.
L’imitation est bluffante: mêmes pas de danse, mêmes mimiques, mêmes saluts de la main amicaux, avec regard complice, vers le public.
L’ambiance est électrique.
Jimmy Moore personnifie des vedettes depuis plus de 25 ans. Il a incarné Madonna, Michael Jackson, Lady Gaga et plusieurs autres. Taylor Swift, qu’il a découverte grâce à l’album Reputation, est le plus grand succès de sa carrière.