Sept films biographiques qui ont suscité la controverse à leur sortie
Le Journal de Montréal
Les controverses entourant la sortie du drame La Saga Gucci et celle de la comédie Aline nous rappellent à quel point les films biographiques font rarement l’unanimité auprès des proches et membres de la famille de la personne concernée. Voici sept biopics qui ont suscité la polémique au moment de leur arrivée en salle.
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Dreamgirls a beau être un des meilleurs films musicaux à avoir pris l’affiche au cours des 15 dernières années, cette adaptation d’une comédie musicale de Broadway librement inspirée du parcours des Supremes n’avait pas échappé aux critiques souvent réservées aux drames biographiques. La chanteuse Diana Ross, ex-leader du légendaire groupe féminin, avait notamment jeté de l’ombre sur la sortie du film en déclarant qu’elle refusait catégoriquement de le voir, même si son personnage n’était campé par nulle autre que Beyonce Knowles.
Même s’il été réalisé par le réputé Danny Boyle (Trainspotting) et scénarisé par l’excellent Aaron Sorkin (Le réseau social), ce film-portrait du cofondateur d’Apple a été très mal accueilli par la famille et les proches de Steve Jobs. Déplorant que le drame présente son ex-mari comme une personne « cruelle et inhumaine », la veuve de Jobs, Laurène Powell Jobs, avait même essayé de faire interdire la sortie du long métrage aux États-Unis, en octobre 2015.
En acceptant d’incarner à l’écran la légendaire chanteuse Nina Simone, l’actrice américano-dominicaine Zoe Saldana était loin de se douter qu’elle se ferait bombarder d’attaques sur les réseaux sociaux parce qu’elle avait la peau « trop claire » pour le rôle. Et c’est seulement une des nombreuses critiques qu’elle a dû essuyer lors de la sortie très controversée du film, en 2016. Même la fille de Nina Simone en avait rajouté en déclarant qu’elle aurait préféré voir une actrice noire jouer sa mère au grand écran.
Quelques jours avant sa projection en ouverture du Festival de Cannes, en 2014, ce drame biographique mettant en vedette Nicole Kidman dans la peau de Grace Kelly avait été démoli à l’unisson par les trois enfants de la princesse de Monaco. Dans un communiqué conjoint, Albert II, Caroline et Stéphanie de Monaco avaient fustigé la production, déplorant qu’elle relate une page de l’histoire de la Principauté « inutilement glamourisée » et « basée sur des références historiques erronées et littéraires douteuses ».
Ce drame français brossant un portrait intime de Dalida a fait grand bruit lors de sa sortie en France, au début 2016. La raison ? Catherine Morisse, la belle-fille de la chanteuse, a reproché au film de véhiculer des « contrevérités » sur son père, Lucien Morisse, premier mari de Dalida. Regrettant que la réalisatrice, Lisa Azuelos, n’ait « pas pris la peine de vérifier la moindre information », Mme Morisse avait même demandé, en vain, à la production d’ajouter dans le générique du film une mention visant à souligner l’aspect fictionnel du scénario.
Si la performance de l’acteur Mario Saint-Amand dans la peau de Gerry Boulet a fait l’unanimité auprès du public et des médias, à la sortie du drame biographique Gerry en 2011, certains membres de l’entourage du rocker se sont montrés plus critiques à l’égard du long métrage réalisé par Alain DesRochers. Tout en concédant que Gerry était « un bon film », le parolier Pierre Harel et ex-membre d’Offenbach avait notamment dit regretter ne pas y avoir reconnu « le sombre et silencieux Gerry » avec lequel il a partagé des années de rock’n’roll.
Après 19 mois à parcourir la planète pour chanter ses succès dans des stades remplis de Swifties hystériques, la plus grande vedette de notre époque, Taylor Swift, s’amène enfin au Canada – six concerts à guichets fermés à Toronto à partir de jeudi, puis trois à Vancouver en décembre – pour mettre un point final à la tournée la plus lucrative de l’histoire de la musique.
Installé à New York tout l’automne, l’humoriste Mathieu Dufour se demandait si la Grosse Pomme allait «virer à l’envers» le soir de l’élection américaine, au moment où Le Journal l’a contacté, mardi après-midi. «J’ai bien hâte de voir s’il va y avoir des répercussions», a dit celui qui en a profité pour annoncer un nouveau spectacle de Noël avec une chorale de 100 chanteurs.
Pour la journaliste et chroniqueuse d’origine haïtienne Anne-Lovely Etienne, le regretté Herby Moreau a représenté un monde des possibles en devenant l’une des premières figures de la communauté noire à avoir couvert – et à avoir fait partie – du star-system québécois. «Il m’a permis de me dire: moi aussi, je peux le faire», confie-t-elle.
Les Cowboys Fringants ont poursuivi sur leur lancée dimanche soir. Après avoir vu l’album et la comédie musicale Pub Royal rafler cinq Félix mercredi, lors des deux premiers galas, le groupe de Repentigny a ajouté trois statuettes à sa cagnotte au principal Gala de l’ADISQ, animé par Pierre-Yves Roy-Desmarais. Parions qu’il y a un Karl Tremblay qui était bien fier de ses comparses là-haut.
Ils sont au cœur de la chanson québécoise et créent des œuvres qui marquent des générations et des moments de vie à jamais; pourtant, en plus de vivre dans l’ombre, les paroliers québécois ne parviennent pas à gagner leur vie avec leur passion. «Personne ne peut vivre de sa plume en chanson au Québec en ce moment », estime la parolière Ève Déziel.
Finalistes dans sept catégories, dont quatre au gala dominical, Les Cowboys Fringants ont tous les éléments en main pour être les grands gagnants de l’ADISQ cette année. L’excellent album Pub Royal, tiré de la comédie musicale du même nom et auquel le chanteur Karl Tremblay a prêté sa voix avant son décès, a été acclamé de toutes parts à sa sortie au printemps. Si cela s’avérait le chant du cygne pour les Cowboys, ils auraient de quoi partir la tête très haute. Voici les coups de cœur et prédictions de nos journalistes pour ce 46e Gala de l’ADISQ.