Lettre d’un jeune indépendantiste: se dire, enfin, OUI!
TVA Nouvelles
Dans les derniers mois, la question nationale est de retour à l’avant-plan que ce soit dans les médias, dans nos conversations, à l’école, avec notre famille et nos amis.
Le retour de la question nationale est assurément associé à la montée du Parti Québécois et au choix de son chef, Paul Saint-Pierre Plamondon, de maintenir le même narratif, et cela peu importe où le parti se situe dans les sondages.
Il y a aussi une conscientisation d’une part de la population à notre histoire commune, mais aussi à notre futur comme peuple et ce que nous voulons pour l’avenir.
Dans les dix dernières années, il n’aurait jamais aussi été souvent question d’indépendance, ceci s’explique par la démonstration frappante de l’inefficacité actuelle et future de la troisième voie: l’autonomisme fédéraliste.
François Legault avait comme promesse de restructurer les relations avec Ottawa en faisant de gros gains. Après six ans de ce gouvernement, aucune des 21 demandes déposées en ce sens n’a donné de résultats tangibles, on peut dire que l’option ne passerait même pas à l’examen même avec un mandat fort. Est-il viable pour le Québec de rester dans le Canada en étant respecté? C’est une question que nous devons nous poser comme nation.
Pour moi, il est clair que c’est impossible, parce que le fédéral ne respecte pas les champs de compétence prévus par sa propre constitution et qu’il est incapable de respecter des choix démocratiques d’un parlement, lorsque ceux-ci ne correspondent pas à son idéologie ou sa vision. Maintenant, il est très clair qu’il y aura un référendum sur l’indépendance d’ici la fin de la décennie au Québec et il sera gagnant.
À ce moment-là, nous aurons le choix entre le déclin dans un Canada qui se fout éperdument du Québec et de ses spécificités, donc de ce qui fait de nous des Québécois. En restant dans le Canada, nous allons toujours être en mode défensif pour protéger nos choix, nos lois et nos valeurs. Que le gouvernement du Canada soit libéral, conservateur ou même néo-libéral, le Québec passera toujours en dernier.
À ce destin morose, il y a donc une autre option qui s’offre à nous: l’indépendance du Québec. C’est un nouveau départ qui nous permettra d’avoir l’ensemble des leviers réunis dans un seul et même parlement où la priorité sera celle de faire avancer le Québec. Depuis 1980, le Québec pays patiente dans une salle d’attente pour que son peuple se dise OUI, un OUI qui nous transportera à l’ONU et dans le concert des nations. Un OUI qui nous donnera la chance de faire entendre la voix du Québec partout dans le monde. Un OUI qui nous donnera les moyens de concevoir des politiques publiques selon les priorités et les besoins des Québécoises. Il est plus que le temps de se donner un pays, le Québec mérite mieux que ce que lui propose le régime canadien.
L’indépendance du Québec, c’est le seul projet de société qui a de l’ambition pour le peuple que nous formons, un peuple ouvert, fier, généreux et accueillant. Ce projet de société est le seul qui ne dépend que de nous. C’est un projet qui a le potentiel de rassembler les gens, peu importe, où ils se trouvent sur l’axe politique, qu’ils soient de gauche ou de droite. Et pour ma part, je travaillerai avec eux pour que mon pays puisse enfin voir le jour.