Les jeunes anxieux et toujours illettrés en finances personnelles
Le Journal de Montréal
40%. C’est le pourcentage de jeunes de 18-24 ans qui ont lamentablement échoué un questionnaire de base en finance, révèle une étude publiée aujourd’hui. Impôts, taxes, CELI... ces concepts clés sont du chinois pour eux.
«C’est assez dramatique», soupire Jean-Philippe Laforge, cofondateur de la plateforme d’échange entre clients et professionnels de la finance Welcome Spaces, qui a interrogé en ligne 1000 personnes âgées de 18 à 44 ans pour tâter le pouls de l'ensemble de la jeune génération.
«Ça m’inquiète comme entrepreneur, et père de famille, que l’on forme des analphabètes financiers parce que les moments les plus importants dans la vie sont accompagnés de décisions financières», observe-t-il.
Achat de propriété, placements, planification de retraite... il faut détenir ces connaissances de bases, plaide Jean-Philippe Laforge, aussi fondateur des solutions mobiles d’aide de vente Beehivr.
Au début du mois, Le Journal a rencontré des jeunes qui ont des craintes face à leur avenir financier.
Mercredi dernier, Le Journal racontait l’histoire d’une infirmière qui parvient à mettre de côté plus de 60% de son salaire avec une discipline de fer et en s’entourant d’experts.
Or, l’étude publiée ce jeudi démontre que plusieurs d’entre eux ne maîtrisent souvent tout simplement pas des concepts de base.
Apprendre sur le tas
Pour Nathan Marcoux-Racicot, 22 ans, technicien en lave-auto, qui est allé sur le marché du travail après son secondaire trois, il a fallu apprendre sur le tas. D’après lui, le manque de littératie financière est un «grave problème». «Le gros sujet, c’est l’argent», lance-t-il.