«Je pensais que les trois étaient morts»: des jeunes de 18 ans victimes d’une violente collision prennent la parole contre l’alcool au volant
Le Journal de Montréal
Quatre jeunes de 18 ans de Terrebonne blessés dans une collision provoquée par une femme arrêtée pour conduite avec les facultés affaiblies souhaitent transformer cette expérience traumatisante en message de prévention contre l’alcool au volant.
«C’est frustrant, ce n’est pas de notre faute, ce n’est pas nous qui avons été immatures. C’est une adulte qui n’a pas pris ses responsabilités», lance une des victimes, Karla Sofia Hohl Aguilar.
Dans la nuit du 20 au 21 décembre dernier, ses trois amis et elle se dirigeaient vers un bar de Terrebonne. À la sortie de l’autoroute 25 sud, à la hauteur de la montée Masson, une conductrice dans la quarantaine aurait brûlé un feu rouge avant de percuter la voiture des jeunes du côté gauche.
«Quand j’ai vu qu’elle ne s’arrêtait pas, j’ai appuyé sur le gaz, essayé de l’éviter. [...] Je me suis [penché] pour me protéger, et après, plus rien», raconte Xavier Sirois, qui avait son permis de conduire depuis neuf mois et qui était conducteur désigné ce soir-là.
Les deux passagères à l’arrière et lui-même ont aussitôt perdu connaissance.
«Une vision d’horreur, de voir que mes trois amis étaient inconscients, je pensais que les trois étaient morts. Je capotais», raconte le quatrième occupant du véhicule, Benjamin Santerre.
«Elle titubait»
L’étudiant en techniques policières a aperçu la voiture qui venait de les percuter poursuivre sa course un peu plus loin.
«La madame est entrée dans le banc de neige. Après, elle est sortie de sa voiture, j’ai compris à l’instant qu’elle était saoule. Quand elle est sortie, elle titubait, elle s’est accrochée à sa porte et elle est tombée, pas en raison de blessures, parce qu’elle était complètement saoule», soutient-il.