Les 40 ans de «Jamais plus jamais»: comment Sean Connery est redevenu James Bond... et pourquoi l’avenir de 007 est-il incertain
Le Journal de Montréal
Le 7 octobre 1983, Sean Connery reprend pour la septième et dernière fois le rôle de James Bond qui l’a rendu célèbre. Et l’agent secret 007 peut compter sur le soutien de Domino, incarnée par Kim Bassinger.
En 1971, Sean Connery lance une petite bombe, peu après la sortie de Les diamants sont éternels. Non, il ne reprendra pas son rôle de James Bond et cette fois-ci, c’est vraiment vrai. Car les producteurs, notamment Albert Broccoli, ont réussi à le convaincre d’endosser de nouveau son costume d’agent secret créé par le romancier Ian Fleming après On ne vit que deux fois (1967), l’acteur ayant refusé de jouer dans Au service secret de Sa Majesté (1969) dans lequel 007 est incarné par George Lazenby pour la seule fois de l’histoire de la franchise.
Devant l’échec du film, les studios veulent que Sean Connery revienne et ils lui offrent un pont d’or : un salaire de 1,25 M$ pour Les diamants sont éternels... une fortune à l’époque et un record. Mais cela ne le satisfait plus.
« Enlevez les touches exotiques et qu’avez-vous ? Un policier anglais ennuyeux », lance-t-il à l’époque dans Vanity Fair. « L’une des raisons pour lesquelles j’ai arrêté est que j’en avais vraiment marre des trucs spatiaux et des effets spéciaux », expliquera-t-il en 2005 dans les pages du Irish Examiner. Et son ami Michael Caine de renchérir dans le Wall Street Journal : « Si vous étiez son ami à l’époque, il ne fallait pas aborder le sujet de Bond. Il était – et est – un bien meilleur acteur, mais il est devenu synonyme de James Bond. Il marchait dans la rue et les gens disaient : “Regardez, c’est James Bond”. Cela le dérangeait particulièrement. »
Sean Connery raccroche donc le Walther PPK et le costume de l’agent secret... mais c’était sans compter sur la pugnacité des producteurs. S’assurant des droits du roman Opération tonnerre, les studios EON approchent donc Sean Connery alors même que Roger Moore est le visage officiel de l’espion britannique. C’est d’ailleurs Micheline Connery, l’épouse de l’acteur, qui trouve le titre Jamais plus jamais, en référence à la décision de ce dernier de ne plus jamais incarner James Bond. L’acteur reçoit un salaire de 3 M$, a un droit de regard sur le scénario – ce dont il ne se prive d’ailleurs pas, c’est lui qui embauchera deux auteurs de séries télévisées, Dick Clement et Ian La Frenais, pour apporter des changements importants – et la distribution et touche un pourcentage des profits du long métrage.
Sur le plateau – la production tourne sur la Côte d’Azur et aux Bahamas –, Sean Connery prend en charge bon nombre des responsabilités d’un producteur, est blessé par Steven Seagal lors de la répétition de cascades et ne mâche pas ses mots. « C’est une opération de Mickey Mouse », dit-il, furieux de l’amateurisme constaté... ce qui n’empêche nullement Jamais plus jamais d’engranger 160 M$ au box-office, soit un peu moins que Octopussy avec Roger Moore, sorti quelques mois auparavant.
Aujourd’hui, avec l’abandon du rôle par Daniel Craig, l’avenir de l’une des franchises les plus célèbres du cinéma – et la plus lucrative avec des recettes de 6,89 G$ – est en suspens. Pour l’instant, son successeur n’a pas été trouvé, même si les noms de Tom Hardy, John Boyega, Sam Heughan et Idris Elba circulent régulièrement. « Il faudra réinventer James Bond, de la manière dont chaque acteur a réinventé le rôle, souligne la productrice Barbara Broccoli. C’est ce qui rend cette franchise si stimulante et amusante, le personnage évolue. »
Les seuls éléments sur lesquels elle ne fera aucun compromis ? « Il faut que James Bond soit britannique » et, pour l’instant, pas question que James devienne une femme. « Nous devrions écrire des rôles féminins, pas remplacer un homme par une femme », dit-elle dans les pages de Total Film.
Après 19 mois à parcourir la planète pour chanter ses succès dans des stades remplis de Swifties hystériques, la plus grande vedette de notre époque, Taylor Swift, s’amène enfin au Canada – six concerts à guichets fermés à Toronto à partir de jeudi, puis trois à Vancouver en décembre – pour mettre un point final à la tournée la plus lucrative de l’histoire de la musique.
Installé à New York tout l’automne, l’humoriste Mathieu Dufour se demandait si la Grosse Pomme allait «virer à l’envers» le soir de l’élection américaine, au moment où Le Journal l’a contacté, mardi après-midi. «J’ai bien hâte de voir s’il va y avoir des répercussions», a dit celui qui en a profité pour annoncer un nouveau spectacle de Noël avec une chorale de 100 chanteurs.
Pour la journaliste et chroniqueuse d’origine haïtienne Anne-Lovely Etienne, le regretté Herby Moreau a représenté un monde des possibles en devenant l’une des premières figures de la communauté noire à avoir couvert – et à avoir fait partie – du star-system québécois. «Il m’a permis de me dire: moi aussi, je peux le faire», confie-t-elle.
Les Cowboys Fringants ont poursuivi sur leur lancée dimanche soir. Après avoir vu l’album et la comédie musicale Pub Royal rafler cinq Félix mercredi, lors des deux premiers galas, le groupe de Repentigny a ajouté trois statuettes à sa cagnotte au principal Gala de l’ADISQ, animé par Pierre-Yves Roy-Desmarais. Parions qu’il y a un Karl Tremblay qui était bien fier de ses comparses là-haut.
Ils sont au cœur de la chanson québécoise et créent des œuvres qui marquent des générations et des moments de vie à jamais; pourtant, en plus de vivre dans l’ombre, les paroliers québécois ne parviennent pas à gagner leur vie avec leur passion. «Personne ne peut vivre de sa plume en chanson au Québec en ce moment », estime la parolière Ève Déziel.
Finalistes dans sept catégories, dont quatre au gala dominical, Les Cowboys Fringants ont tous les éléments en main pour être les grands gagnants de l’ADISQ cette année. L’excellent album Pub Royal, tiré de la comédie musicale du même nom et auquel le chanteur Karl Tremblay a prêté sa voix avant son décès, a été acclamé de toutes parts à sa sortie au printemps. Si cela s’avérait le chant du cygne pour les Cowboys, ils auraient de quoi partir la tête très haute. Voici les coups de cœur et prédictions de nos journalistes pour ce 46e Gala de l’ADISQ.