Dette des Canadiens: les Québécois s'en sortent mieux
Le Journal de Montréal
La pandémie a érodé le niveau de vie d’un bon nombre de Canadiens, notamment en raison de la dette et de l’augmentation du coût de la vie, mais les Québécois s’en sortent mieux que leurs compatriotes, révèle l’Indice d’accessibilité financière de BDO.
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Au Québec, parmi ceux qui ont contracté des dettes pendant la pandémie, près des deux tiers (63 %) ont avoué qu’elles avaient eu un impact négatif sur leur niveau de vie. C’est toutefois légèrement en deçà de la moyenne nationale qui est de 70 %.
En revanche, 85 % des résidents du Québec ont affirmé qu'ils pouvaient confortablement mettre de la nourriture sur la table pour eux et leur famille. Il s’agit du taux le plus élevé au pays, tandis que la moyenne nationale est de 77 %.
Le coût du logement, pour sa part, représente un défi pour environ le quart des Québécois, un taux élevé, mais sans commune mesure avec la moyenne nationale qui atteint presque le double avec 45 % des Canadiens qui trouvent difficile de payer leur hypothèque ou leur loyer.
Quant à l’épargne, trois Québécois sur dix ont déclaré avoir épargné davantage pendant la pandémie, et près de trois personnes sur quatre ont affirmé avoir réduit leurs dépenses non essentielles en voyages, repas et appareils électroniques. Aussi, environ 69 % des Québécois ont confirmé avoir une épargne-retraite et plus de la moitié aurait plus qu'assez d’argent de côté ou sont en passe d'avoir assez.
Hausse des inégalités
La pandémie a accentué les inégalités, selon les conclusions du Groupe Angus Reid en partenariat avec BDO Solutions à l’endettement. Ainsi, la situation financière des «démunis», soit majoritairement les femmes, les Canadiens entre 35 et 54 ans et les résidents des provinces maritimes, a continué de s’empirer alors que celle des «nantis», soit majoritairement les Canadiens qui gagnent au moins 100 000 $, qui habitent en Colombie-Britannique et qui ont une éducation universitaire, s’est davantage améliorée.