Casse-tête pour le milieu culturel
Le Journal de Montréal
C’est à un véritable casse-tête de logistique auquel les exploitants de salles de spectacle font face à la suite de l’annonce les sommant de réduire leur capacité de moitié. Il s’agit pour eux d’un air de déjà-vu difficile à encaisser.
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Il y a déjà des conséquences directes à l’annonce de jeudi soir. Le spectacle des Cowboys Fringants du samedi 18 décembre au MTELUS a été reporté au samedi 4 juin 2022, et ce, même si la règle du 50 % de capacité ne s’appliquera qu’à partir de lundi. Quant à leur spectacle du 27 décembre au Centre Bell, le groupe est « en train d’évaluer la situation », nous dit-on.
À la TOHU heureusement, les représentations du spectacle FLIP Fabrique – dont la première était jeudi soir – sont maintenues tout le temps des Fêtes ; l’endroit ayant choisi de maintenir la distanciation sociale depuis la réouverture de sa billetterie en juillet dernier. Quant au TNM, la vente des billets pour le spectacle Lysis débutant le 11 janvier prochain est pour le moment mise sur pause.
Incertitude au Cabaret du Lion d’Or
Au Cabaret du Lion d’Or, la soirée du 31 décembre est pour le moment annulée. L’équipe, actuellement en discussion avec le producteur, n’est pas encore en mesure de dire ce qu’il adviendra du spectacle affichant complet de Louis-José Houde du 20 décembre. On invite pour le moment les détenteurs de billets à s’informer régulièrement sur le site du Cabaret et de l’artiste pour en savoir plus.
« Habituellement, nous donnons la priorité à l’ajout d’une représentation, mais c’est à voir », explique la directrice, Sara Castonguay, prise par surprise par ce nouveau coup dur. Pour éviter les annulations massives et le travail dans le vide, l’équipe s’adaptera une semaine à la fois. Surtout en ce moment où aucune date précise n’a été avancée par le gouvernement.
User de prudence à la TOHU
Après 19 mois à parcourir la planète pour chanter ses succès dans des stades remplis de Swifties hystériques, la plus grande vedette de notre époque, Taylor Swift, s’amène enfin au Canada – six concerts à guichets fermés à Toronto à partir de jeudi, puis trois à Vancouver en décembre – pour mettre un point final à la tournée la plus lucrative de l’histoire de la musique.
Installé à New York tout l’automne, l’humoriste Mathieu Dufour se demandait si la Grosse Pomme allait «virer à l’envers» le soir de l’élection américaine, au moment où Le Journal l’a contacté, mardi après-midi. «J’ai bien hâte de voir s’il va y avoir des répercussions», a dit celui qui en a profité pour annoncer un nouveau spectacle de Noël avec une chorale de 100 chanteurs.
Pour la journaliste et chroniqueuse d’origine haïtienne Anne-Lovely Etienne, le regretté Herby Moreau a représenté un monde des possibles en devenant l’une des premières figures de la communauté noire à avoir couvert – et à avoir fait partie – du star-system québécois. «Il m’a permis de me dire: moi aussi, je peux le faire», confie-t-elle.
Les Cowboys Fringants ont poursuivi sur leur lancée dimanche soir. Après avoir vu l’album et la comédie musicale Pub Royal rafler cinq Félix mercredi, lors des deux premiers galas, le groupe de Repentigny a ajouté trois statuettes à sa cagnotte au principal Gala de l’ADISQ, animé par Pierre-Yves Roy-Desmarais. Parions qu’il y a un Karl Tremblay qui était bien fier de ses comparses là-haut.
Ils sont au cœur de la chanson québécoise et créent des œuvres qui marquent des générations et des moments de vie à jamais; pourtant, en plus de vivre dans l’ombre, les paroliers québécois ne parviennent pas à gagner leur vie avec leur passion. «Personne ne peut vivre de sa plume en chanson au Québec en ce moment », estime la parolière Ève Déziel.
Finalistes dans sept catégories, dont quatre au gala dominical, Les Cowboys Fringants ont tous les éléments en main pour être les grands gagnants de l’ADISQ cette année. L’excellent album Pub Royal, tiré de la comédie musicale du même nom et auquel le chanteur Karl Tremblay a prêté sa voix avant son décès, a été acclamé de toutes parts à sa sortie au printemps. Si cela s’avérait le chant du cygne pour les Cowboys, ils auraient de quoi partir la tête très haute. Voici les coups de cœur et prédictions de nos journalistes pour ce 46e Gala de l’ADISQ.