«J'ai les larmes qui viennent facilement» : Mel Charlot, la nouvelle maître de «Révolution»
Le Journal de Montréal
S’asseoir dans le fauteuil de maître de Révolution n’était pas un parcours tracé d’avance pour Mel Charlot. La danseuse et chorégraphe a dû se battre fort et souvent pour en arriver là. Elle souhaite maintenant redonner et accompagner les danseurs qui se présentent devant elle.
Même si elle danse depuis l’âge de 13 ans, Mel Charlot a essuyé beaucoup de refus et s’est butée à de nombreuses portes fermées au fil des années. «Ce n’était pas encore mon temps. Ça s’est passé plus facilement aux États-Unis, mais j’ai aussi eu des refus, j’ai participé à des auditions difficiles... Je n’étais pas encore prête, mais quand mon temps est arrivé, ça s’est finalement fait.»
Après avoir travaillé sur des productions comme The Masked Singer, Lip Sync Battle, So You Think You Can Dance, et avec des artistes tels que Lizzo, Beyoncé, Pharrell Williams, Mariah Carey ou P. Diddy, la Montréalaise est fière de revenir au pays.
«C’est un honneur, et je me sens totalement à ma place. Ça fait des années que je fais la même chose en coulisses, mais maintenant, je vais le faire à la télévision.»
Dès la diffusion de la première saison de Révolution, Mel Charlot a été séduite par le concept. «Je trouvais ça cool qu’il y ait une émission de danse à la télévision québécoise, et je m’étais dit que ce serait le fun d’y participer un jour, mais je ne m’attendais pas à ce qu’ils m’appellent aussi rapidement.»
Si elle a accepté d’occuper un fauteuil de maître pour cette cinquième saison qui débute ce dimanche, c’est avant tout pour pouvoir redonner aux autres. «C’est dans ma nature de vouloir faire ça. Je ne suis pas là pour juger, mais plutôt pour aider ceux qui passent devant moi à s’élever et s’améliorer encore plus, que ce soit dans la compétition ou dans leur carrière. Ça me fait un peu peur parce que je n’ai jamais pensé que ça m’arriverait à moi. Mais j’ai déjà reçu plein de messages de petites filles me disant que j’étais une inspiration pour elles, c’est dans ce sens que ce rôle est plus grand que moi.»
Et, sans dévoiler de noms, elle prévient que la prochaine saison de Révolution devrait être à la hauteur des précédentes, sinon plus. «Il y a de nouveaux visages, des styles qu’on n’a pas encore vus... Beaucoup de monde de la communauté du street dance est venu nous voir, et il y a aussi quelques anciens qui reviennent. On va pouvoir constater leur immense progression.»
Avec Lydia Bouchard et Jean-Marc Généreux, Mel Charlot va néanmoins avoir la lourde tâche de juger les danseurs, d’en refuser et d’en éliminer certains de la compétition. Un rôle qu’elle appréhende avec beaucoup de précautions. «C’est important de ne jamais briser l’artiste devant nous. C’est toujours risqué, car ils ne sont pas forcément prêts à recevoir ce qu’on leur donne. Mais on sème une graine et on verra plus tard. Je crois que c’est super important qu’ils partent la tête haute, et avec un message constructif qui ne va pas les faire douter de leur passion.»
Et elle annonce déjà ses couleurs, car on risque de la voir pleurer souvent. «Disons que j’ai les larmes qui viennent assez facilement. Quand j’étais jeune, je pleurais souvent parce que je ressentais toutes les émotions, même celles des autres, qu’elles soient positives ou négatives. Je me cachais souvent, mais en grandissant, et encore plus depuis que je suis devenue maman, je me laisse aller. Ça fait partie de qui je suis, c’est maintenant une de mes forces.»
Après 19 mois à parcourir la planète pour chanter ses succès dans des stades remplis de Swifties hystériques, la plus grande vedette de notre époque, Taylor Swift, s’amène enfin au Canada – six concerts à guichets fermés à Toronto à partir de jeudi, puis trois à Vancouver en décembre – pour mettre un point final à la tournée la plus lucrative de l’histoire de la musique.
Installé à New York tout l’automne, l’humoriste Mathieu Dufour se demandait si la Grosse Pomme allait «virer à l’envers» le soir de l’élection américaine, au moment où Le Journal l’a contacté, mardi après-midi. «J’ai bien hâte de voir s’il va y avoir des répercussions», a dit celui qui en a profité pour annoncer un nouveau spectacle de Noël avec une chorale de 100 chanteurs.
Pour la journaliste et chroniqueuse d’origine haïtienne Anne-Lovely Etienne, le regretté Herby Moreau a représenté un monde des possibles en devenant l’une des premières figures de la communauté noire à avoir couvert – et à avoir fait partie – du star-system québécois. «Il m’a permis de me dire: moi aussi, je peux le faire», confie-t-elle.
Les Cowboys Fringants ont poursuivi sur leur lancée dimanche soir. Après avoir vu l’album et la comédie musicale Pub Royal rafler cinq Félix mercredi, lors des deux premiers galas, le groupe de Repentigny a ajouté trois statuettes à sa cagnotte au principal Gala de l’ADISQ, animé par Pierre-Yves Roy-Desmarais. Parions qu’il y a un Karl Tremblay qui était bien fier de ses comparses là-haut.
Ils sont au cœur de la chanson québécoise et créent des œuvres qui marquent des générations et des moments de vie à jamais; pourtant, en plus de vivre dans l’ombre, les paroliers québécois ne parviennent pas à gagner leur vie avec leur passion. «Personne ne peut vivre de sa plume en chanson au Québec en ce moment », estime la parolière Ève Déziel.
Finalistes dans sept catégories, dont quatre au gala dominical, Les Cowboys Fringants ont tous les éléments en main pour être les grands gagnants de l’ADISQ cette année. L’excellent album Pub Royal, tiré de la comédie musicale du même nom et auquel le chanteur Karl Tremblay a prêté sa voix avant son décès, a été acclamé de toutes parts à sa sortie au printemps. Si cela s’avérait le chant du cygne pour les Cowboys, ils auraient de quoi partir la tête très haute. Voici les coups de cœur et prédictions de nos journalistes pour ce 46e Gala de l’ADISQ.