Une foule exaltée pour le Grand spectacle de la Fête nationale
Le Journal de Montréal
Une foule particulièrement exaltée attendait les artistes à l’affiche du Grand spectacle de la Fête nationale, lundi soir, à Montréal, au parc Maisonneuve.
Fleurdelysé à la main, les spectateurs, qui scandaient à l’occasion la célèbre phrase du général de Gaulle «Vive le Québec libre!», ont fait preuve d’une énergie redoutable, digne de la finale de la Coupe Stanley.
Intitulée Une chance qu’on s’a, la grande messe animée encore une fois par Pierre-Yves Lord a bien évidemment rendu hommage au monument québécois Jean-Pierre Ferland, disparu le 27 avril dernier, qui aurait célébré son 90e anniversaire lundi.
«On dirait que le petit roi n’a jamais vraiment vieilli. [...] Sa voix était comme un câlin déposé sur ses accords», a souligné l’animateur de la soirée avant de faire place aux interprètes Judi Richards, qui a ouvert cette portion du spectacle par Y’a pas deux chansons pareilles, Patsy Gallant (Le petit roi), Kanen (Je reviens chez nous) et Le Vent du Nord qui accompagnait Éléonore Lagacé (Swingnez votre compagnie).
Quant à l’honneur d’interpréter la chanson-titre de la soirée, il est revenu à l’ex-académicienne Queenie, qui a fait valser la foule bras dessus, bras dessous sur cette iconique ballade romantique.
Installé à New York tout l’automne, l’humoriste Mathieu Dufour se demandait si la Grosse Pomme allait «virer à l’envers» le soir de l’élection américaine, au moment où Le Journal l’a contacté, mardi après-midi. «J’ai bien hâte de voir s’il va y avoir des répercussions», a dit celui qui en a profité pour annoncer un nouveau spectacle de Noël avec une chorale de 100 chanteurs.
Pour la journaliste et chroniqueuse d’origine haïtienne Anne-Lovely Etienne, le regretté Herby Moreau a représenté un monde des possibles en devenant l’une des premières figures de la communauté noire à avoir couvert – et à avoir fait partie – du star-system québécois. «Il m’a permis de me dire: moi aussi, je peux le faire», confie-t-elle.
Les Cowboys Fringants ont poursuivi sur leur lancée dimanche soir. Après avoir vu l’album et la comédie musicale Pub Royal rafler cinq Félix mercredi, lors des deux premiers galas, le groupe de Repentigny a ajouté trois statuettes à sa cagnotte au principal Gala de l’ADISQ, animé par Pierre-Yves Roy-Desmarais. Parions qu’il y a un Karl Tremblay qui était bien fier de ses comparses là-haut.
Ils sont au cœur de la chanson québécoise et créent des œuvres qui marquent des générations et des moments de vie à jamais; pourtant, en plus de vivre dans l’ombre, les paroliers québécois ne parviennent pas à gagner leur vie avec leur passion. «Personne ne peut vivre de sa plume en chanson au Québec en ce moment », estime la parolière Ève Déziel.
Finalistes dans sept catégories, dont quatre au gala dominical, Les Cowboys Fringants ont tous les éléments en main pour être les grands gagnants de l’ADISQ cette année. L’excellent album Pub Royal, tiré de la comédie musicale du même nom et auquel le chanteur Karl Tremblay a prêté sa voix avant son décès, a été acclamé de toutes parts à sa sortie au printemps. Si cela s’avérait le chant du cygne pour les Cowboys, ils auraient de quoi partir la tête très haute. Voici les coups de cœur et prédictions de nos journalistes pour ce 46e Gala de l’ADISQ.
Une rare visite à Montréal pour Bruce Springsteen: le «Boss» fait les choses en grand au Centre Bell
Après avoir fait languir ses amateurs montréalais pendant 16 longues années, Bruce Springsteen a rappelé à tout le monde qui était le patron au Centre Bell.