Un Grammy pour Yannick Nézet-Séguin
Le Journal de Montréal
Le chef d’orchestre québécois Yannick Nézet-Séguin a remporté son tout premier prix Grammy en carrière, dimanche après-midi.
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Lors du gala d’après-midi durant lequel sont traditionnellement remis la grande majorité des trophées, il a été couronné pour la meilleure performance orchestrale, grâce à Price : Symphonies Nos. 1 et 3, réalisée avec l’Orchestre de Philadelphie.
Il n’était pas sur place pour recevoir son gramophone doré.
M. Nézet-Séguin était aussi en lice dans les catégories du meilleur enregistrement d’opéra et le meilleur album classique vocal solo, mais ces Grammy lui ont échappé.
Allison Russell, l’autre Québécoise qui lorgnait des Grammy, a dû s’incliner dans les trois catégories du champ musical americana où elle était en lice.
La 64e remise des prix Grammy se déroule cette année à Las Vegas. Elle devait avoir lieu le 31 janvier, à Los Angeles, mais les organisateurs l’ont reportée et déménagée dans la ville du jeu devant la hausse des cas de COVID-19 causée par le variant Omicron.
C’est Jon Batiste qui part favori avec onze nominations. Avant le gala du soir, il avait déjà gagné quatre Grammy.
Installé à New York tout l’automne, l’humoriste Mathieu Dufour se demandait si la Grosse Pomme allait «virer à l’envers» le soir de l’élection américaine, au moment où Le Journal l’a contacté, mardi après-midi. «J’ai bien hâte de voir s’il va y avoir des répercussions», a dit celui qui en a profité pour annoncer un nouveau spectacle de Noël avec une chorale de 100 chanteurs.
Pour la journaliste et chroniqueuse d’origine haïtienne Anne-Lovely Etienne, le regretté Herby Moreau a représenté un monde des possibles en devenant l’une des premières figures de la communauté noire à avoir couvert – et à avoir fait partie – du star-system québécois. «Il m’a permis de me dire: moi aussi, je peux le faire», confie-t-elle.
Les Cowboys Fringants ont poursuivi sur leur lancée dimanche soir. Après avoir vu l’album et la comédie musicale Pub Royal rafler cinq Félix mercredi, lors des deux premiers galas, le groupe de Repentigny a ajouté trois statuettes à sa cagnotte au principal Gala de l’ADISQ, animé par Pierre-Yves Roy-Desmarais. Parions qu’il y a un Karl Tremblay qui était bien fier de ses comparses là-haut.
Ils sont au cœur de la chanson québécoise et créent des œuvres qui marquent des générations et des moments de vie à jamais; pourtant, en plus de vivre dans l’ombre, les paroliers québécois ne parviennent pas à gagner leur vie avec leur passion. «Personne ne peut vivre de sa plume en chanson au Québec en ce moment », estime la parolière Ève Déziel.
Finalistes dans sept catégories, dont quatre au gala dominical, Les Cowboys Fringants ont tous les éléments en main pour être les grands gagnants de l’ADISQ cette année. L’excellent album Pub Royal, tiré de la comédie musicale du même nom et auquel le chanteur Karl Tremblay a prêté sa voix avant son décès, a été acclamé de toutes parts à sa sortie au printemps. Si cela s’avérait le chant du cygne pour les Cowboys, ils auraient de quoi partir la tête très haute. Voici les coups de cœur et prédictions de nos journalistes pour ce 46e Gala de l’ADISQ.
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Après avoir fait languir ses amateurs montréalais pendant 16 longues années, Bruce Springsteen a rappelé à tout le monde qui était le patron au Centre Bell.