Sous-financement des infrastructures sportives: le maire de Lévis s’inquiète d’un Québec à deux vitesses
TVA Nouvelles
Le sous-financement chronique des infrastructures sportives dans les régions du Québec participe fortement à l’implantation d’un Québec à deux vitesses, s’inquiète le maire de Lévis, Gilles Lehouillier, qui qualifie la situation de «vraie farce».
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«Je siège à la table des préfets de Chaudière-Appalaches (TREMCA) et je peux vous dire que l’impression que j’ai de plus en plus, c’est qu’on a un Québec à deux vitesses, et que c’est très fort», a-t-il exprimé lors d’un entretien avec Le Journal.
M. Lehouillier entend de plus en plus de discussions, autour de la table, pour tenter de maintenir la dernière épicerie, la dernière station-service ouverte, par exemple. «Ça se passe dans Chaudière-Appalaches, pas loin de chez nous. [...] C’est là qu’il faut mettre des équipements sportifs», dit-il, parlant de «deux poids, deux mesures».
Il y a quelques semaines, M. Lehouillier avait dénoncé publiquement ce sous-financement. Le projet de deuxième glace à l’aréna de Lévis, engagement électoral du ministre Bernard Drainville, venait d’être refusé. C’est aussi le cas de la plupart des grands projets soumis par des municipalités québécoises cette année.
Comme l’ensemble des élus rencontrés par Le Journal à ce sujet, le maire remet en question les critères retenus pour l’analyse des projets, qui sont tout sauf clairs.
Il remarque qu’un projet de complexe de deux glaces a été accepté dans le comté du ministre Christian Dubé, à Sainte-Catherine. Pourtant, la municipalité affirme que le projet «pourrait ainsi voir le jour dans un horizon d’environ quatre ans». Comment expliquer qu’il soit aussi peu avancé, mais déjà financé, se demande M. Lehouillier.
Après la pause estivale, les hostilités reprendront le 10 septembre à l’Assemblée nationale. Au cours de cette nouvelle saison politique, le gouvernement de François Legault soufflera aussi les bougies du deuxième anniversaire de sa réélection. Deux ans après avoir été reportés au pouvoir avec une super majorité, quels sont les grands enjeux auxquels les caquistes devront s’attaquer d’ici la fin du mandat? Quels projets de loi seront au menu législatif cet automne? À quoi s’attendre? Notre Bureau parlementaire a relevé quelques incontournables, qu’il faudra surveiller.