Des proches terrifiés que le meurtrier sadique d’une mère de famille puisse sortir de prison
TVA Nouvelles
Les proches d’une jeune mère étranglée à mort puis agressée sexuellement par un pervers sadique en 2002, qui a ensuite caché sa dépouille dans une sablière, sont terrorisés à l’idée que le meurtrier puisse bientôt sortir de prison.
«J’ai peur pour mes filles et mes petits-enfants, mais pas que ça... Je ne voudrais pas qu’aucune autre mère n’ait à vivre ce que je vis. C’est trop à gérer. C’est inconcevable qu’un humain ait pu commettre un meurtre aussi crapuleux», confie avec la voix chancelante la mère de Christine Dubé.
Sa fille avait 30 ans lorsqu’elle a été tuée à Gatineau par un pur inconnu, Stéphane Mongeon. Après 22 ans derrière les barreaux, son meurtrier espère maintenant obtenir des permissions de sorties avec escorte. Les proches de la victime s’y opposeront vivement lors d’une audience à la fin du mois devant la Commission des libérations conditionnelles du Canada.
Malgré les années, ils restent terrorisés par le meurtrier. Tous les proches avec qui Le Journal s’est entretenu ont d’ailleurs demandé de ne pas être identifiés par crainte d’être retrouvés par Mongeon.
Ceux-ci tremblent de peur et font des cauchemars à l’idée de pouvoir bientôt le croiser dans la rue, surtout qu’il demande à aller à Gatineau pendant ses sorties. «C’est comme une première étape vers une éventuelle semi-liberté, déplore la fille de Mme Dubé. C’est un être vraiment dangereux. Je ne voudrais pas être la prochaine à y passer, ni aucune autre femme.»
Le crime insensé du quinquagénaire avait à l’époque choqué la province. Après avoir croisé Christine Dubé à un kiosque de ventes, il avait pris rendez-vous avec la représentante financière en REER.
Lorsqu’elle est arrivée chez lui un samedi d’août, il l’avait frappée et étranglée à mort avant de l’agresser sexuellement à deux reprises. Une voix intérieure lui aurait dit: «Ne la laisse pas partir».
Il avait ensuite caché le corps dans une sablière, près de Maniwaki. Puis, il est allé rejoindre sa femme et sa belle-famille au chalet.
La fille de Christine Dubé avait 11 ans à ce moment, mais elle garde un vif et douloureux souvenir d’elle qui installait des affiches dans tout le quartier avec l’espoir de retrouver sa maman disparue soudainement. «Ça a ruiné ma vie et celle de toute ma famille», dit-elle.