Renaud à Montréal: Une foule mitigée
Le Journal de Montréal
Après 15 ans d’absence dans la Belle Province, le chanteur français Renaud a fait une drôle d’impression, vendredi soir, au Théâtre Maisonneuve de la Place des Arts.
Beaucoup de spectateurs se sont empressés, entre les chansons, de quitter la salle, et ce, avant même la moitié de la présentation. Pourtant, le septuagénaire a été accueilli en lion à la levée du rideau.
Les gens du parterre ont bondi de leur siège laissant s’échapper à gorge déployée des «Je t’aime Renaud» à travers leurs applaudissements bruyants.
Si beaucoup se sont amusés sur Germaine et ont chanté très fort Manu, Ma Gonzesse, Morgane de toi, Mistral gagnant et La balade nord-irlandaise, le chanteur de 72 ans a été peu expressif tout au long de la soirée, se contentant d’enchainer les chansons de son programme.
Les choses se sont pour le moins gâtées quand il a entrepris de reprendre – pas tout à fait sur le bon air – Sur mon épaule des Cowboys Fringants.
Ses allocutions à la foule sont ensuite devenues de plus en plus difficiles à comprendre, tant il avait du mal à prononcer les mots. Le chanteur qui est resté assis sur une chaise une bonne partie du spectacle avait également du mal à se tenir debout, s’appuyant sur le piano au fond de la scène, ou trainant sa chaise quand il se levait.
Après 19 mois à parcourir la planète pour chanter ses succès dans des stades remplis de Swifties hystériques, la plus grande vedette de notre époque, Taylor Swift, s’amène enfin au Canada – six concerts à guichets fermés à Toronto à partir de jeudi, puis trois à Vancouver en décembre – pour mettre un point final à la tournée la plus lucrative de l’histoire de la musique.
Installé à New York tout l’automne, l’humoriste Mathieu Dufour se demandait si la Grosse Pomme allait «virer à l’envers» le soir de l’élection américaine, au moment où Le Journal l’a contacté, mardi après-midi. «J’ai bien hâte de voir s’il va y avoir des répercussions», a dit celui qui en a profité pour annoncer un nouveau spectacle de Noël avec une chorale de 100 chanteurs.
Pour la journaliste et chroniqueuse d’origine haïtienne Anne-Lovely Etienne, le regretté Herby Moreau a représenté un monde des possibles en devenant l’une des premières figures de la communauté noire à avoir couvert – et à avoir fait partie – du star-system québécois. «Il m’a permis de me dire: moi aussi, je peux le faire», confie-t-elle.
Les Cowboys Fringants ont poursuivi sur leur lancée dimanche soir. Après avoir vu l’album et la comédie musicale Pub Royal rafler cinq Félix mercredi, lors des deux premiers galas, le groupe de Repentigny a ajouté trois statuettes à sa cagnotte au principal Gala de l’ADISQ, animé par Pierre-Yves Roy-Desmarais. Parions qu’il y a un Karl Tremblay qui était bien fier de ses comparses là-haut.
Ils sont au cœur de la chanson québécoise et créent des œuvres qui marquent des générations et des moments de vie à jamais; pourtant, en plus de vivre dans l’ombre, les paroliers québécois ne parviennent pas à gagner leur vie avec leur passion. «Personne ne peut vivre de sa plume en chanson au Québec en ce moment », estime la parolière Ève Déziel.
Finalistes dans sept catégories, dont quatre au gala dominical, Les Cowboys Fringants ont tous les éléments en main pour être les grands gagnants de l’ADISQ cette année. L’excellent album Pub Royal, tiré de la comédie musicale du même nom et auquel le chanteur Karl Tremblay a prêté sa voix avant son décès, a été acclamé de toutes parts à sa sortie au printemps. Si cela s’avérait le chant du cygne pour les Cowboys, ils auraient de quoi partir la tête très haute. Voici les coups de cœur et prédictions de nos journalistes pour ce 46e Gala de l’ADISQ.
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Après avoir fait languir ses amateurs montréalais pendant 16 longues années, Bruce Springsteen a rappelé à tout le monde qui était le patron au Centre Bell.