Réfugiés ukrainiens: un défi d’accueil aussi pour le Canada
Le Journal de Montréal
Avec près de 1,2 million d’Ukrainiens qui ont déjà quitté leur pays, plusieurs États vont devoir s’impliquer pour accueillir ces réfugiés, un défi de taille auquel peut activement participer le Canada, selon François Audet, directeur de l’Institut d’études internationales de Montréal de l’UQAM.
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Le mouvement de population qui a lieu en ce moment est considéré comme l’un des plus importants en Europe depuis la Seconde Guerre mondiale.
«C’est non seulement un mouvement [de population] très important, mais très très rapide. À ce rythme-là, si les combats ne terminent pas bientôt et ce n’est pas parti pour ça, on pourrait facilement atteindre 3 ou 4 millions de personnes, donc c’est plus que la ville de Montréal, qui arrivent à la frontière avec des besoins», a expliqué M. Audet en entrevue vendredi à LCN.
Plus de la moitié des réfugiés sont arrivés du côté de la Pologne, les autres étant passés par des pays limitrophes tels que la Roumanie ou la Moldavie, ce qui représente «un énorme défi d’accueil à court terme».
Si les Canadiens peuvent s’impliquer en aidant financièrement les organismes humanitaires sur place, les parrainages et l’encadrement lors de l’arrivée d’Ukrainiens au pays seront également importants, selon M. Audet.
«Il y a une grande communauté ukrainienne au Canada puis il y a une grande capacité d’accueil, mais à ce niveau-là il va falloir être plus clair dans nos capacités bureaucratiques», a-t-il souligné.