Quatre fois plus de chauffards accusés d’avoir causé la mort sur nos routes depuis cinq ans
TVA Nouvelles
La dégradation du bilan routier se fait ressentir devant les tribunaux: quatre fois plus de chauffards sont accusés d’avoir causé la mort sur les routes du Québec depuis cinq ans.
Entre 2019 et 2023, le nombre de conducteurs accusés au criminel pour des collisions mortelles est passé de 10 à 43. Cela inclut les accusations de délit de fuite, de conduite dangereuse et de facultés affaiblies ayant tué au moins une personne.
D’ailleurs, toutes les infractions liées à la conduite, qu’elles aient fait des blessés ou non, ont nettement augmenté en cinq ans.
Pendant la même période, le nombre d’accidents mortels sur nos routes a augmenté de 14%, selon les données de la Société de l’assurance automobile du Québec.
«Ce qui est préoccupant, c’est que les gens ne comprennent pas. Je suis abasourdi de voir que les messages ne passent pas», déplore l’expert en sécurité routière chez CAA-Québec, André Durocher.
Mais l’ex-policier de Montréal nuance: «C’est aussi rassurant, parce que ça prouve que les autorités font leur travail.»
Piétons happés, face-à-face en sens inverse sur l’autoroute, chauffards ivres roulant à tombeau ouvert... ces collisions mortelles sont malheureusement toujours évitables.
Et depuis la pandémie, le bilan n’a fait qu’empirer.
«On le constate juste en roulant, on voit des choses qu’on ne voyait pas avant. C’est multifactoriel, mais on dirait qu’il y a beaucoup de moins de patience sur les routes», constate le capitaine à la retraite Paul Leduc, ancien responsable de la sécurité routière à la Sûreté du Québec.
Après la pause estivale, les hostilités reprendront le 10 septembre à l’Assemblée nationale. Au cours de cette nouvelle saison politique, le gouvernement de François Legault soufflera aussi les bougies du deuxième anniversaire de sa réélection. Deux ans après avoir été reportés au pouvoir avec une super majorité, quels sont les grands enjeux auxquels les caquistes devront s’attaquer d’ici la fin du mandat? Quels projets de loi seront au menu législatif cet automne? À quoi s’attendre? Notre Bureau parlementaire a relevé quelques incontournables, qu’il faudra surveiller.