
Patrick Roy n’est pas surpris des succès du Canadien
Le Journal de Montréal
EAST MEADOW, New York | Peu donnaient cher de la peau du Canadien à ce stade de la saison, mais Patrick Roy assure qu’il ne faisait pas partie des sceptiques. L’entraîneur-chef des Islanders n’est aucunement étonné que le Tricolore fasse partie des embûches que son équipe rencontre dans la course effrénée pour une place en séries.
• À lire aussi: Un «match de quatre points» face à Patrick Roy et les Islanders
À Montréal, bien des amateurs, incluant les plus optimistes partisans, ne s’attendaient pas réellement à ce que le Canadien soit bel et bien dans le mix, pour reprendre l’expression consacrée, à la fin mars.
En prévision du choc de jeudi soir dans la région de New York, Patrick Roy a assuré qu’il s’attendait à ce que le Canadien soit dans le coup, au terme du bref entraînement matinal des siens.
«Honnêtement, je ne suis pas surpris parce qu’ils ont beaucoup de talent», a-t-il lancé au sujet de ses anciennes amours, en avance par trois points au huitième rang de l’Association de l’Est, avant la rencontre.
«Le hockey, ça se joue sur la patinoire. Les équipes qui jouent bien trouvent une façon de gagner. J’imagine qu’ils doivent avoir le même concept que le nôtre, c’est-à-dire de se concentrer sur un match à la fois et on verra où on se retrouvera à la fin», a ajouté Roy.
Le pilote des Islanders s’est aussi fait demander si la personnalité hyper compétitive des deux entraîneurs en chef impliqués, soit Martin St-Louis et lui-même, pouvait jouer dans les performances étonnantes des deux équipes.
Visiblement concentré à la tâche devant lui, Roy a préféré ne pas se lancer dans un élan philosophique.
«Honnêtement, moi, je ne vais prendre aucun crédit. Tout le mérite revient à nos joueurs. Ils travaillent de façon incroyable depuis le début de la saison. On a dû composer avec des blessures importantes à des joueurs importants», a-t-il répondu.

Patrick Roy et Anthony Duclair se connaissent depuis plus d’une décennie, mais clairement, il en faut plus à l’entraîneur-chef québécois pour l’empêcher de livrer le fond de sa pensée à l’endroit d’un de ses joueurs. «Il était vraiment mauvais, vraiment mauvais [god-awful]», a répondu Roy, mardi, lorsque questionné sur la raison pour laquelle il avait peu utilisé son attaquant.

La relation compliquée entre l’ancien directeur général des Canadiens Marc Bergevin et l’imposant contingent médiatique montréalais est fort documentée. Dans une rare entrevue, Bergevin est revenu sur le sujet à plusieurs reprises, tout en réitérant son désir de redevenir DG dans la Ligue nationale de hockey (LNH).