Nouvel album «Le Parrain»: «La situation des jeunes est grave» -Sans Pression
Le Journal de Montréal
Alors qu’il présente son huitième album, Le Parrain, le vétéran rappeur Sans Pression se dit alarmé par la hausse du taux de violence armée chez les adolescents de la province.
«La situation des jeunes est grave. J’ai grandi dans la rue et ça n’a jamais été aussi inquiétant. C’est alarmant», soutient Sans Pression, lui-même père de trois enfants âgés de 12, 18 et 22 ans. «J’ai des amis de la France et des États-Unis qui m’écrivent pour me dire: qu’est-ce qui se passe chez vous? Vous êtes devenus fous? », déplore-t-il en entrevue avec Le Journal.
Cette inquiétude, il ne manque pas de l’aborder tout haut sur son plus récent projet, Le Parrain, paru le 4 octobre, le jour de ses 48 ans. «C’est pas les parents qui sont supposés enterrer les enfants», s’exclame-t-il notamment sur la chanson Ti moun.
«Je sais que je ne changerai pas le monde, mais je trouve ça important de faire ma part et d’essayer de guider les jeunes», mentionne S.P., qui a grandi dans des quartiers défavorisés de Sherbrooke et de Montréal, avant de voir sa carrière décoller en 1999 avec l’album 514-50 Dans mon réseau.
«Le rap a perdu son message»
Sans Pression l’admet, les remises en question ont été nombreuses depuis son dernier projet, en 2018. Il s’est demandé si son rap conscient et ses critiques sociales avaient encore leur place.
«Je trouve que le rap a perdu son message. On dirait que ça ne réveille plus les masses, mais que ça les endort», mentionne celui qui a grandement été inspiré par les MC Solaar et Dubmatique étant plus jeune.
Après 19 mois à parcourir la planète pour chanter ses succès dans des stades remplis de Swifties hystériques, la plus grande vedette de notre époque, Taylor Swift, s’amène enfin au Canada – six concerts à guichets fermés à Toronto à partir de jeudi, puis trois à Vancouver en décembre – pour mettre un point final à la tournée la plus lucrative de l’histoire de la musique.
Installé à New York tout l’automne, l’humoriste Mathieu Dufour se demandait si la Grosse Pomme allait «virer à l’envers» le soir de l’élection américaine, au moment où Le Journal l’a contacté, mardi après-midi. «J’ai bien hâte de voir s’il va y avoir des répercussions», a dit celui qui en a profité pour annoncer un nouveau spectacle de Noël avec une chorale de 100 chanteurs.
Pour la journaliste et chroniqueuse d’origine haïtienne Anne-Lovely Etienne, le regretté Herby Moreau a représenté un monde des possibles en devenant l’une des premières figures de la communauté noire à avoir couvert – et à avoir fait partie – du star-system québécois. «Il m’a permis de me dire: moi aussi, je peux le faire», confie-t-elle.
Les Cowboys Fringants ont poursuivi sur leur lancée dimanche soir. Après avoir vu l’album et la comédie musicale Pub Royal rafler cinq Félix mercredi, lors des deux premiers galas, le groupe de Repentigny a ajouté trois statuettes à sa cagnotte au principal Gala de l’ADISQ, animé par Pierre-Yves Roy-Desmarais. Parions qu’il y a un Karl Tremblay qui était bien fier de ses comparses là-haut.
Ils sont au cœur de la chanson québécoise et créent des œuvres qui marquent des générations et des moments de vie à jamais; pourtant, en plus de vivre dans l’ombre, les paroliers québécois ne parviennent pas à gagner leur vie avec leur passion. «Personne ne peut vivre de sa plume en chanson au Québec en ce moment », estime la parolière Ève Déziel.
Finalistes dans sept catégories, dont quatre au gala dominical, Les Cowboys Fringants ont tous les éléments en main pour être les grands gagnants de l’ADISQ cette année. L’excellent album Pub Royal, tiré de la comédie musicale du même nom et auquel le chanteur Karl Tremblay a prêté sa voix avant son décès, a été acclamé de toutes parts à sa sortie au printemps. Si cela s’avérait le chant du cygne pour les Cowboys, ils auraient de quoi partir la tête très haute. Voici les coups de cœur et prédictions de nos journalistes pour ce 46e Gala de l’ADISQ.
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Après avoir fait languir ses amateurs montréalais pendant 16 longues années, Bruce Springsteen a rappelé à tout le monde qui était le patron au Centre Bell.