Le bombardement du théâtre de Marioupol, «clairement un crime de guerre» russe, mais moins de victimes qu’envisagé
Le Journal de Montréal
Le bombardement le 16 mars du théâtre de Marioupol, en Ukraine, dans lequel de nombreux civils s’étaient réfugiés, est «clairement un crime de guerre» russe, affirme jeudi un rapport d’Amnesty International, pour qui le nombre de victimes est toutefois largement inférieur à ce qui était craint.
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«Jusqu’à présent, nous parlions d’un crime de guerre présumé. Maintenant, nous pouvons clairement dire que c’en était un, commis par les forces armées russes», a affirmé à l’AFP Oksana Pokaltchouk, la directrice d’AI en Ukraine, lors d’un entretien à Paris.
Deux explosions ont détruit une grande partie du théâtre, causée par «quelque chose de très gros : deux bombes de 500 kilos» issues d’une «frappe aérienne», a-t-elle poursuivi, la nature des dégâts invalidant selon des experts consultés par l’ONG l’hypothèse avancée par Moscou d’une explosion à l’intérieur du site provoquée les forces ukrainiennes.
Or à ce moment, le ciel de Marioupol était «sous contrôle russe» et il n’y avait «pas d’avions ukrainiens», a expliqué Mme Pokaltchouk.
Des images satellite prises avant et après l’attaque montrent qu’il n’y avait «pas de présence militaire ukrainienne autour du théâtre», a-t-elle souligné. «Alors qu’il y avait tellement de cibles militaires, (les Russes) en ont choisi une civile», a-t-elle déploré.