La solidarité s'organise à Mayfield après la tornade meurtrière
Le Journal de Montréal
Un patron aide son salarié, des jeunes dégagent la maison d’une personne âgée, les collectes se succèdent: à Mayfield, ville meurtrie par le passage d’une tornade au cœur des États-Unis, la solidarité entre habitants s’organise sous l’œil réconfortant de leur Dieu.
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L’État du Kentucky, où se situe Mayfield, fait partie de la «Bible Belt», la «ceinture de la Bible», où la vie s’organise encore beaucoup autour des églises chrétiennes et, dimanche, les habitants mentionnaient souvent leur foi comme moteur pour avancer, ou aider.
Assis sur une chaise devant ce qu’il reste de sa maison, Marty Janes a le regard vide alors que des jeunes volontaires, membres d’une église locale, s’affairent autour de lui.
À quelques encablures du centre-ville, son quartier a été dévasté par la tornade. Un arbre est tombé sur son perron, son toit s’est effondré, les murs extérieurs de la façade ont été arrachés.
«C’était comme une guerre nucléaire», raconte-t-il. Il s’est retrouvé piégé à l’arrière de la maison, sa femme, Theresa, était dans la chambre donnant sur la rue. Secourus par les pompiers, les époux ont été séparés pendant deux jours, raconte-t-il, les larmes aux yeux.
Il n’a pas voulu que sa femme voit les dégâts de la maison, désormais inhabitable. «Je suis sans-abri», dit l’homme de 59 ans, qui n’a récupéré qu’une vieille photo de sa remise de diplôme et deux drapeaux américains, immédiatement replantés devant le bâtiment éventré.