La fierté d’un village
Le Journal de Montréal
Huberdeau. Petit village des Laurentides bordé par la rivière Rouge. Population : 800 habitants. Sur la rue principale, on y retrouve l’école primaire l’Arc-en-ciel, l’église Notre-Dame-de-la-Merci, le dépanneur A+ et le restaurant Aux bons vivants.
Si l’attraction touristique est le Calvaire d’Huberdeau, un lieu de pèlerinage, il y a un autre endroit d’intérêt pour l’amateur de hockey. Au coin de la rue Principale et de la rue du Fer-À-Cheval, on s’arrête pour y découvrir la patinoire extérieure du coin. Elle porte le nom de la fierté locale, soit Jonathan Drouin.
Sur la cabane en bois, où les jeunes peuvent se réchauffer pour attacher leurs patins, il y a un écriteau avec une photo de Drouin et un bref message.
« C’est ici que tout a commencé... »
Il y a des soirs où Drouin aimerait probablement se replonger dans cette époque. À un jour où il n’y avait aucun stress, aucune attente. Il ressentait juste le pur bonheur de fouler une patinoire avec des amis.
« On finissait une game dans le pee-wee AA avec les Sélects du Nord, et après le match, il voulait juste se déshabiller le plus rapidement possible pour retourner sur la patinoire extérieure près de chez lui pour jouer dehors avec ses chums. Quand tu connais bien Jo, tu sais que c’est un mordu du hockey, un passionné. »
L’homme qui parle, c’est Benoit Beauchamp. Du niveau atome BB jusqu’au bantam AA, Beauchamp a dirigé Drouin, qui partageait la même équipe que son fils, Anthony, un gardien.
« Le talent de Jo ne vient pas de son père, Serge, ou de sa mère, Brigitte, mais de son oncle Paul qui était un surdoué au hockey. Paul avait des mains magiques et un assez bon gabarit à environ 6 pi 1 po. Et quand je dis ça, je ne veux pas insulter ses parents. Loin de là. On parle de bonnes personnes, c’est une très belle famille et ils ont le cœur à la bonne place. »
Le talent de l’oncle