Le Canadien méritait vraiment un meilleur sort
Le Journal de Montréal
NEW YORK | Parfois, une équipe perd un match et se dit qu’elle aurait mérité un meilleur sort. Dans le cas du Canadien qui a perdu 4 à 3 contre les Rangers c’est tout à fait vrai.
Le Canadien a affiché beaucoup de caractère, notamment en troisième période en revenant de l’arrière pour créer l’égalité 3 à 3 avec moins de six minutes à jouer.
Mais tous ces efforts se seront avérés vains quand une pénalité de quatre minutes pour bâton élevé a été imposée à Kirby Dach pour un geste maladroit en zone offensive, avec moins de trois minutes à jouer. Ce qui devait arriver arriva, les locaux l’ont emporté dans la dernière minute de jeu.
Et Martin St-Louis, qui s’est souvent adressé aux officiels tout au long de la rencontre, était en furie, manifestant la pire des colères, cette colère sourde où la personne semble calme et en contrôle pendant qu’elle bout à l’intérieur.
Il s’est assuré de passer son message sans se mettre dans l’embarras lors de son point de presse qui a duré 70 secondes bien comptées et dans lequel il a répété six fois «J’ai adoré notre match, mais je ne parlerai pas des arbitres».
Notons ici qu’aucune des six questions adressées à St-Louis ne concernait le travail des arbitres.
Si Martin St-Louis pestait contre le travail des officiels, c’est parce que les Rangers ont marqué trois de leurs quatre buts en avantage numérique, dont le premier du match avec un avantage de deux hommes.
Juste avant le troisième but des Rangers, Josh Anderson avait été chassé pour rudesse, une pénalité que nous qualifierons de douteuse, au mieux. On peut aussi parler d’un double échec de Chris Kreider à l’endroit de Josh Anderson qui n’a jamais été puni. Anderson a dit sa façon de penser à l’un des deux officiels pendant que St-Louis faisait la même chose. Éric Charron et Kelly Sutherland n’ont pas eu un match facile.
Charron et Sutherland ont aussi paru mêlés comme des jeux de cartes en fin de deuxième période à la suite d'une mêlée qui a impliqué tout le monde sur la glace, sauf Samuel Montembeault. Pour une raison incompréhensible, les Rangers en sont sortis avec un avantage numérique d'un homme. Et il aura fallu de très longues minutes pour distribuer les pénalités des deux côtés. C'était presque psychotronique comme situation.