La chanteuse Mélanie Renaud est décédée
Le Journal de Montréal
La chanteuse Mélanie Renaud n’est plus. L’interprète du succès J’m’en veux s’est éteinte mardi matin au terme d’un long combat contre un cancer des ovaires incurable, a annoncé son équipe.
«C’est avec une profonde tristesse que nous annonçons le décès de la chanteuse tant estimée Mélanie Renaud à l’âge de 42 ans. Décédée au Centre d’hébergement en soins palliatifs de La Prairie et emportée ce matin à 5h18 par le cancer. Elle laisse derrière elle sa mère Nicole, sa sœur Lucie, ses frères Daniel et Michel, famille et de nombreux amis», a annoncé la maison de production MoonSun Musik par voie de communiqué.
Mélanie Renaud combattait depuis plus de sept ans un cancer des ovaires de stade 4. Une subite perte de connaissance avait mené à une hospitalisation de deux semaines, l’été dernier. Et c’est durant cette période que des tests avaient révélé des métastases au cerveau.
Dans un entretien avec Le Journal en novembre dernier, la chanteuse s’annonçait sereine malgré le combat qu’elle menait. Mélanie Renaud se trouvait d’ailleurs en studio, où elle enregistrait des chansons destinées à un éventuel album.
«Chanter, c’est ma passion, c’est ce qui me garde en vie. Je le fais parce que sincèrement, mentalement, j’ai besoin de chanter», confie-t-elle.
Sobre et fière
Dans ce même entretien, Mélanie Renaud s’annonçait abstinente de «toute substance qui altère le comportement» depuis trois années. Ses problèmes de consommation avaient contribué à sa disparition de la vie publique, il y a maintes années, malgré un début de carrière prometteur marqué par le succès de sa chanson J’m’en veux et d’une participation au spectacle musicale Notre Dame de Paris.
«J’ai eu la grosse tête. J’étais jeune, naïve, et je ne faisais pas ce métier pour les bonnes raisons. Avec le temps, les échecs m’ont permis de mieux comprendre qui j’étais en dehors de Mélanie Renaud. J’ai appris à me connaître, à m’aimer. Je fais partie d’une fraternité qui me permet de rester abstinente grâce à un programme et une marraine. Ça m’aide beaucoup et je suis vraiment contente d’où je suis rendue aujourd’hui», expliquait alors la chanteuse.
Installé à New York tout l’automne, l’humoriste Mathieu Dufour se demandait si la Grosse Pomme allait «virer à l’envers» le soir de l’élection américaine, au moment où Le Journal l’a contacté, mardi après-midi. «J’ai bien hâte de voir s’il va y avoir des répercussions», a dit celui qui en a profité pour annoncer un nouveau spectacle de Noël avec une chorale de 100 chanteurs.
Pour la journaliste et chroniqueuse d’origine haïtienne Anne-Lovely Etienne, le regretté Herby Moreau a représenté un monde des possibles en devenant l’une des premières figures de la communauté noire à avoir couvert – et à avoir fait partie – du star-system québécois. «Il m’a permis de me dire: moi aussi, je peux le faire», confie-t-elle.
Les Cowboys Fringants ont poursuivi sur leur lancée dimanche soir. Après avoir vu l’album et la comédie musicale Pub Royal rafler cinq Félix mercredi, lors des deux premiers galas, le groupe de Repentigny a ajouté trois statuettes à sa cagnotte au principal Gala de l’ADISQ, animé par Pierre-Yves Roy-Desmarais. Parions qu’il y a un Karl Tremblay qui était bien fier de ses comparses là-haut.
Ils sont au cœur de la chanson québécoise et créent des œuvres qui marquent des générations et des moments de vie à jamais; pourtant, en plus de vivre dans l’ombre, les paroliers québécois ne parviennent pas à gagner leur vie avec leur passion. «Personne ne peut vivre de sa plume en chanson au Québec en ce moment », estime la parolière Ève Déziel.
Finalistes dans sept catégories, dont quatre au gala dominical, Les Cowboys Fringants ont tous les éléments en main pour être les grands gagnants de l’ADISQ cette année. L’excellent album Pub Royal, tiré de la comédie musicale du même nom et auquel le chanteur Karl Tremblay a prêté sa voix avant son décès, a été acclamé de toutes parts à sa sortie au printemps. Si cela s’avérait le chant du cygne pour les Cowboys, ils auraient de quoi partir la tête très haute. Voici les coups de cœur et prédictions de nos journalistes pour ce 46e Gala de l’ADISQ.
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