Florence Longpré sans compromis Quelques questions en rafale à Florence
Le Journal de Montréal
Elle se dit intransigeante et sérieuse au travail, mais « complètement molle et vraiment niaiseuse » (elle le dit en riant) dans la vie de tous les jours. Enfant ultra timide, elle est devenue une comédienne reconnue pour son humour, son talent et sa ténacité. Ce sont ses nombreuses dualités qui permettent à Florence Longpré de se donner tout entière, sans compromis.
« Ça m’étonne de voir la personne que je suis devenue par rapport à l’enfant que j’étais, avoue la comédienne et autrice derrière la série à succès M’entends-tu ? J’étais énormément timide, c’était maladif. J’avais une peur de l’autorité et des adultes, j’étais gênée avec les profs et les situations sérieuses me rendaient mal à l’aise. »
Paradoxalement, la jeune et timide Florence a toujours eu soif d’art et rêvait de devenir comédienne. Elle se plaisait à rêvasser, s’inventait des mondes et passait des nuits entières à lire et à regarder des films (ce qui a failli lui coûter la réussite de son 5e secondaire).
« Cela a fait l’artiste que je suis, dit la comédienne âgée de 37 ans, qui a connu le succès avec Gaby Gravel, le personnage de maquilleuse déjantée dans la série Like-moi ! Mes parents m’ont toujours encouragée, c’est ma mère qui m’a poussée à aller en théâtre. Ils n’étaient pas en art, mais ils m’ont vraiment accompagnée. Je trouve magnifique que mon père, qui travaillait comme contremaître pour la Ville de Montréal, me laissait dessiner sur les murs, qu’il m’ait laissé toute cette place-là. »
Après avoir fait du théâtre au primaire et au secondaire (« je me sentais protégée quand j’étais sur scène », dit-elle), puis avoir découvert l’improvisation et l’humour aux vertus salvatrices, elle s’est fait refuser à trois reprises l’entrée dans les écoles de théâtre.
« Ma carrière a vraiment démarré à 31 ans, quand j’ai décroché le rôle dans Like-moi !, presque 5 ans après ma sortie de l’école, poursuit la comédienne originaire de Mascouche. J’essaie toujours de parler de ça aux jeunes, le fait de ne pas lâcher. Aussi cliché que ça puisse avoir l’air, c’est un moment charnière, celui où tu te demandes : est-ce que je m’acharne ? Mais quand tu le sens, ça ne ment pas ! »
C’est son amour du théâtre, doublé d’une grande panique de ne pouvoir s’imaginer faire autre chose, qui a fait persister celle qui a suivi un cours de préposée aux bénéficiaires... lui ayant permis de payer ses études en théâtre.
Un Olivier pour Gaby Gravel
Deux moments sont venus changer complètement la vie de Florence Longpré : l’audition lui ayant permis de décrocher un rôle dans la série Like-moi ! et la remise de prix pour son personnage Gaby Gravel au gala Les Olivier.
Après 19 mois à parcourir la planète pour chanter ses succès dans des stades remplis de Swifties hystériques, la plus grande vedette de notre époque, Taylor Swift, s’amène enfin au Canada – six concerts à guichets fermés à Toronto à partir de jeudi, puis trois à Vancouver en décembre – pour mettre un point final à la tournée la plus lucrative de l’histoire de la musique.
Installé à New York tout l’automne, l’humoriste Mathieu Dufour se demandait si la Grosse Pomme allait «virer à l’envers» le soir de l’élection américaine, au moment où Le Journal l’a contacté, mardi après-midi. «J’ai bien hâte de voir s’il va y avoir des répercussions», a dit celui qui en a profité pour annoncer un nouveau spectacle de Noël avec une chorale de 100 chanteurs.
Pour la journaliste et chroniqueuse d’origine haïtienne Anne-Lovely Etienne, le regretté Herby Moreau a représenté un monde des possibles en devenant l’une des premières figures de la communauté noire à avoir couvert – et à avoir fait partie – du star-system québécois. «Il m’a permis de me dire: moi aussi, je peux le faire», confie-t-elle.
Les Cowboys Fringants ont poursuivi sur leur lancée dimanche soir. Après avoir vu l’album et la comédie musicale Pub Royal rafler cinq Félix mercredi, lors des deux premiers galas, le groupe de Repentigny a ajouté trois statuettes à sa cagnotte au principal Gala de l’ADISQ, animé par Pierre-Yves Roy-Desmarais. Parions qu’il y a un Karl Tremblay qui était bien fier de ses comparses là-haut.
Ils sont au cœur de la chanson québécoise et créent des œuvres qui marquent des générations et des moments de vie à jamais; pourtant, en plus de vivre dans l’ombre, les paroliers québécois ne parviennent pas à gagner leur vie avec leur passion. «Personne ne peut vivre de sa plume en chanson au Québec en ce moment », estime la parolière Ève Déziel.
Finalistes dans sept catégories, dont quatre au gala dominical, Les Cowboys Fringants ont tous les éléments en main pour être les grands gagnants de l’ADISQ cette année. L’excellent album Pub Royal, tiré de la comédie musicale du même nom et auquel le chanteur Karl Tremblay a prêté sa voix avant son décès, a été acclamé de toutes parts à sa sortie au printemps. Si cela s’avérait le chant du cygne pour les Cowboys, ils auraient de quoi partir la tête très haute. Voici les coups de cœur et prédictions de nos journalistes pour ce 46e Gala de l’ADISQ.
Une rare visite à Montréal pour Bruce Springsteen: le «Boss» fait les choses en grand au Centre Bell
Après avoir fait languir ses amateurs montréalais pendant 16 longues années, Bruce Springsteen a rappelé à tout le monde qui était le patron au Centre Bell.