Film sur le King: «Elvis était étrange et choquant» - Baz Luhrmann
Le Journal de Montréal
Baz Luhrmann, le réalisateur de Moulin Rouge et de Romeo + Juliet a dévoilé jeudi la bande-annonce de son film Elvis. Et le cinéaste a également présenté sa vision du King du rock.
«Les grands dramaturges comme Shakespeare ne faisaient pas de biographies. Ils prenaient une vie et s’en servaient comme d’un canevas pour explorer une idée plus large. Un film biographique est une excellente idée, mais prenez "Amadeus" par exemple: ce n’est pas l’histoire de Mozart, c’est un film sur la jalousie», a expliqué Baz Lurhmann lors de la conférence de presse de dévoilement de la bande-annonce d’Elvis, événement auquel l’Agence QMI a participé.
«Plusieurs icônes musicales ont été très importantes dans ma vie. J’étais un admirateur d’Elvis, mais cet amour n’est pas la raison pour laquelle j’ai voulu faire un film à son sujet. À notre époque, la vie d’Elvis ne pourrait pas être un meilleur canevas pour explorer l’Amérique des années 1950, 1960 et 1970. Elvis a eu une vie mythique. En 42 ans, il a vécu trois grandes vies. Et ce qui est intéressant, c’est que cette existence est au cœur de la culture de ces trois décennies.»
En parlant avec ses musiciens et en effectuant quantité de recherches à Graceland, le cinéaste a découvert que «l’un de ses anciens collaborateurs a insisté sur le fait qu’Elvis était étrange quand il était jeune et qu’il était choquant. La question que je me suis alors posée a été de savoir comment je pouvais traduire "étrange et choquant" pour un public contemporain. Il y a donc des moments où le film est totalement fidèle à la réalité, mais il y a également des passages qui sont une interprétation plus qu’une retranscription.»
«L’autre élément qui m’a intéressé est le colonel Tom Parker, dont je dis qu’il n’a jamais été colonel, jamais Tom et jamais Parker.» Incarné par Tom Hanks, le personnage raconte l’histoire d’Elvis Presley, œil extérieur qui sert de catalyseur pour explorer les aspects musicaux et sociaux des trois décennies.
Lorsqu’on demande à Austin Butler les raisons qui l’ont poussé à accepter le rôle du King, l’acteur explique qu’«il y avait beaucoup de raisons. Fondamentalement, c’était pour explorer son humanité. Elvis était devenu le reflet de la société de l’époque, il était une icône et était considéré comme surhumain.»
Après 19 mois à parcourir la planète pour chanter ses succès dans des stades remplis de Swifties hystériques, la plus grande vedette de notre époque, Taylor Swift, s’amène enfin au Canada – six concerts à guichets fermés à Toronto à partir de jeudi, puis trois à Vancouver en décembre – pour mettre un point final à la tournée la plus lucrative de l’histoire de la musique.
Installé à New York tout l’automne, l’humoriste Mathieu Dufour se demandait si la Grosse Pomme allait «virer à l’envers» le soir de l’élection américaine, au moment où Le Journal l’a contacté, mardi après-midi. «J’ai bien hâte de voir s’il va y avoir des répercussions», a dit celui qui en a profité pour annoncer un nouveau spectacle de Noël avec une chorale de 100 chanteurs.
Pour la journaliste et chroniqueuse d’origine haïtienne Anne-Lovely Etienne, le regretté Herby Moreau a représenté un monde des possibles en devenant l’une des premières figures de la communauté noire à avoir couvert – et à avoir fait partie – du star-system québécois. «Il m’a permis de me dire: moi aussi, je peux le faire», confie-t-elle.
Les Cowboys Fringants ont poursuivi sur leur lancée dimanche soir. Après avoir vu l’album et la comédie musicale Pub Royal rafler cinq Félix mercredi, lors des deux premiers galas, le groupe de Repentigny a ajouté trois statuettes à sa cagnotte au principal Gala de l’ADISQ, animé par Pierre-Yves Roy-Desmarais. Parions qu’il y a un Karl Tremblay qui était bien fier de ses comparses là-haut.
Ils sont au cœur de la chanson québécoise et créent des œuvres qui marquent des générations et des moments de vie à jamais; pourtant, en plus de vivre dans l’ombre, les paroliers québécois ne parviennent pas à gagner leur vie avec leur passion. «Personne ne peut vivre de sa plume en chanson au Québec en ce moment », estime la parolière Ève Déziel.
Finalistes dans sept catégories, dont quatre au gala dominical, Les Cowboys Fringants ont tous les éléments en main pour être les grands gagnants de l’ADISQ cette année. L’excellent album Pub Royal, tiré de la comédie musicale du même nom et auquel le chanteur Karl Tremblay a prêté sa voix avant son décès, a été acclamé de toutes parts à sa sortie au printemps. Si cela s’avérait le chant du cygne pour les Cowboys, ils auraient de quoi partir la tête très haute. Voici les coups de cœur et prédictions de nos journalistes pour ce 46e Gala de l’ADISQ.
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