Fillette tombée dans la rivière Mistassibi: la Ville a fait preuve de négligence selon les parents
Le Journal de Montréal
DOLBEAU-MISTASSINI | Les parents de la petite Eva-Rose ne s’expliquent pas comment leur bambine a pu faire céder avec son traîneau la barrière qui la séparait de la rivière Mistassibi et croient que la Ville de Dolbeau-Mistassini a fait preuve de négligence dans son entretien.
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La peine se mélange toujours à la colère pour Marie-France Ouellet et Jérémy Gauthier moins d’une semaine après le drame qui a coûté la vie à leur enfant.
«C’est certain que je vais me battre pour qu’ils remplacent cette clôture-là. Ma fille n’est pas passée par-dessus ou en dessous, elle l’a défoncée. Je n’attendrai pas que ça arrive à quelqu’un d’autre», affirme la mère de la petite qui a fait une chute d’environ deux mètres avant se retrouver dans l’eau froide.
Le Journal s’est rendu sur place pour constater l’état de la rambarde métallique. À plusieurs endroits, des employés de la Municipalité ont effectué des travaux de soudure pour garder l’ouvrage en un morceau.
«On voit qu’ils ont fait des réparations au fil des ans, mais ç’a été fait vite. Je trouve que la Ville a manqué de prudence en réparant à quelques endroits, plutôt que de remplacer la barrière défraîchie, surtout en sachant que les gens vont glisser là», fait valoir M. Gauthier.
Des résidents du secteur ont proposé à la mère endeuillée de lancer une pétition pour que la Ville trouve une solution satisfaisante afin que ce genre d’événement tragique ne se produise plus jamais.
Les parents de la fillette dont le corps manque toujours à l’appel souhaitent également rencontrer le maire de Dolbeau-Mistassini, André Guy, au retour des vacances des Fêtes.
Contacté par Le Journal, ce dernier a confirmé qu’il le «ferait avec grand plaisir». M. Guy n’a toutefois pas pu émettre de commentaires en lien avec l’état de la clôture de sécurité, puisque «l’enquête de la Sûreté du Québec (SQ) est toujours en cours».
L'organisme Parents-Secours, qui offre des refuges temporaires aux enfants et aînés qui se sentent menacés ou en danger dans la rue, tente de séduire une nouvelle génération de bénévoles. Les millénariaux qui ont grandi avec ces pancartes protectrices veulent maintenant perpétuer la tradition, alors que l'organisme compte 2337 foyers-refuges à travers le Québec.