Décès de John McGale: la famille Offenbach sous le choc
Le Journal de Montréal
Sous le choc, la grande famille d’Offenbach pleure la mort tragique du guitariste John McGale, un pilier du célèbre groupe rock québécois qui a été derrière certaines chansons parmi les plus importantes de son répertoire.
Stéphane Daoust, qui partageait la gérance d’Offenbach avec le regretté musicien ontarien depuis quelques années, a perdu un ami.
« C’était un grand chum, comme un grand frère, mais aussi un grand musicien qui a beaucoup influencé la chanson québécoise. On lui doit Deux autres bières et plusieurs tounes de l’album Traversion », a-t-il confié.
Le décès de John McGale a été confirmé lundi après qu’il eut été impliqué dans une violente sortie de route dans la nuit de samedi à dimanche, à Lacolle, en Montérégie.
Âgé de 66 ans, il avait rejoint les rangs d’Offenbach en 1978 et il était le seul rescapé des formations du groupe des années 1970.
Sa chanson Angelie, avec le musicien Toyo, compte aussi parmi ses faits d’armes. Au cours de sa carrière, il a aussi travaillé avec Julie Masse.
Un mentor
Joint par Le Journal, l’ancien chanteur d’Offenbach, Breen Leboeuf, était trop atterré pour réagir à la triste nouvelle. « Tout le monde est sous le choc », a-t-il simplement dit.
Sur sa page Facebook, l’actuel batteur du groupe, Michel Landry, tout comme Stéphane Daoust, a parlé du disparu comme d’un mentor.
Installé à New York tout l’automne, l’humoriste Mathieu Dufour se demandait si la Grosse Pomme allait «virer à l’envers» le soir de l’élection américaine, au moment où Le Journal l’a contacté, mardi après-midi. «J’ai bien hâte de voir s’il va y avoir des répercussions», a dit celui qui en a profité pour annoncer un nouveau spectacle de Noël avec une chorale de 100 chanteurs.
Pour la journaliste et chroniqueuse d’origine haïtienne Anne-Lovely Etienne, le regretté Herby Moreau a représenté un monde des possibles en devenant l’une des premières figures de la communauté noire à avoir couvert – et à avoir fait partie – du star-system québécois. «Il m’a permis de me dire: moi aussi, je peux le faire», confie-t-elle.
Les Cowboys Fringants ont poursuivi sur leur lancée dimanche soir. Après avoir vu l’album et la comédie musicale Pub Royal rafler cinq Félix mercredi, lors des deux premiers galas, le groupe de Repentigny a ajouté trois statuettes à sa cagnotte au principal Gala de l’ADISQ, animé par Pierre-Yves Roy-Desmarais. Parions qu’il y a un Karl Tremblay qui était bien fier de ses comparses là-haut.
Ils sont au cœur de la chanson québécoise et créent des œuvres qui marquent des générations et des moments de vie à jamais; pourtant, en plus de vivre dans l’ombre, les paroliers québécois ne parviennent pas à gagner leur vie avec leur passion. «Personne ne peut vivre de sa plume en chanson au Québec en ce moment », estime la parolière Ève Déziel.
Finalistes dans sept catégories, dont quatre au gala dominical, Les Cowboys Fringants ont tous les éléments en main pour être les grands gagnants de l’ADISQ cette année. L’excellent album Pub Royal, tiré de la comédie musicale du même nom et auquel le chanteur Karl Tremblay a prêté sa voix avant son décès, a été acclamé de toutes parts à sa sortie au printemps. Si cela s’avérait le chant du cygne pour les Cowboys, ils auraient de quoi partir la tête très haute. Voici les coups de cœur et prédictions de nos journalistes pour ce 46e Gala de l’ADISQ.
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