Chanteurs masqués: un succès espéré, mais pas inattendu
Le Journal de Montréal
Repris dans 44 pays à travers le monde, il y avait de fortes chances que le populaire concept sud-coréen de Chanteurs masqués (The masked Singer) soit un succès au Québec. La flamboyante émission a non seulement des cotes d’écoute spectaculaires, elle est aussi arrivée au moment parfait où les Québécois avaient grand besoin d’être à nouveau rassemblés.
Le but du jeu est simple : deviner quelle personnalité – pouvant provenir de tous horizons – est costumée pour interpréter une chanson sur scène.
Pour aider les gens à la maison, un panel de juges enquêteurs formé de Sam Breton, Véronic DiCaire, Marc Dupré, Stéphane Rousseau et Anouk Meunier analyse la prestation des mascottes et tente de découvrir l’identité de la vedette.
Chaque semaine, un des participants éliminés doit se démasquer, le grand gagnant étant le dernier chanteur masqué.
« C’est tellement emballant comme émission, c’était fait sur mesure pour moi, lance la juge Anouk Meunier. Ça regroupe tous les éléments que j’aime d’une bonne grosse émission de variétés. C’est rassembleur, il y a du spectacle, de la musique, de l’émotion, de la surprise, c’est grandiose en plus ! C’est une belle fierté ! »
Et les téléspectateurs sont au rendez-vous.Ils sont maintenant près de 1,9 million à regarder l’émission du dimanche soir. Mieux, Chanteurs masqués a dominé le classement hebdomadaire de la semaine du 18 octobre, devant le populaire District 31.
La juge Véronic DiCaire n’est pas étonnée de ce succès.
« Ça nous rejoint comme Québécois et c’est sympathique, explique-t-elle. Si on regarde les résultats à travers le monde, ça a fait beaucoup de cotes d’écoute, mais ça a eu aussi beaucoup d’impact pour une émission. On espérait que ça marche et que les gens aimeraient cela, mais détrôner District 31, c’est quelque chose ! »
inattendu ?
Après 19 mois à parcourir la planète pour chanter ses succès dans des stades remplis de Swifties hystériques, la plus grande vedette de notre époque, Taylor Swift, s’amène enfin au Canada – six concerts à guichets fermés à Toronto à partir de jeudi, puis trois à Vancouver en décembre – pour mettre un point final à la tournée la plus lucrative de l’histoire de la musique.
Installé à New York tout l’automne, l’humoriste Mathieu Dufour se demandait si la Grosse Pomme allait «virer à l’envers» le soir de l’élection américaine, au moment où Le Journal l’a contacté, mardi après-midi. «J’ai bien hâte de voir s’il va y avoir des répercussions», a dit celui qui en a profité pour annoncer un nouveau spectacle de Noël avec une chorale de 100 chanteurs.
Pour la journaliste et chroniqueuse d’origine haïtienne Anne-Lovely Etienne, le regretté Herby Moreau a représenté un monde des possibles en devenant l’une des premières figures de la communauté noire à avoir couvert – et à avoir fait partie – du star-system québécois. «Il m’a permis de me dire: moi aussi, je peux le faire», confie-t-elle.
Les Cowboys Fringants ont poursuivi sur leur lancée dimanche soir. Après avoir vu l’album et la comédie musicale Pub Royal rafler cinq Félix mercredi, lors des deux premiers galas, le groupe de Repentigny a ajouté trois statuettes à sa cagnotte au principal Gala de l’ADISQ, animé par Pierre-Yves Roy-Desmarais. Parions qu’il y a un Karl Tremblay qui était bien fier de ses comparses là-haut.
Ils sont au cœur de la chanson québécoise et créent des œuvres qui marquent des générations et des moments de vie à jamais; pourtant, en plus de vivre dans l’ombre, les paroliers québécois ne parviennent pas à gagner leur vie avec leur passion. «Personne ne peut vivre de sa plume en chanson au Québec en ce moment », estime la parolière Ève Déziel.
Finalistes dans sept catégories, dont quatre au gala dominical, Les Cowboys Fringants ont tous les éléments en main pour être les grands gagnants de l’ADISQ cette année. L’excellent album Pub Royal, tiré de la comédie musicale du même nom et auquel le chanteur Karl Tremblay a prêté sa voix avant son décès, a été acclamé de toutes parts à sa sortie au printemps. Si cela s’avérait le chant du cygne pour les Cowboys, ils auraient de quoi partir la tête très haute. Voici les coups de cœur et prédictions de nos journalistes pour ce 46e Gala de l’ADISQ.
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Après avoir fait languir ses amateurs montréalais pendant 16 longues années, Bruce Springsteen a rappelé à tout le monde qui était le patron au Centre Bell.