Changer le cours de l’Histoire avec Pétrole
Le Journal de Montréal
Et si cela avait été médiatisé plus tôt, notre présent serait-il le même ?
En s’inspirant d’un dossier du New York Times qui détaille que des chercheurs financés par des compagnies pétrolières avaient mis le doigt sur le réchauffement climatique il y a plus de 40 ans, l’auteur François Archambault a décidé d’écrire la pièce Pétrole, qui sera présentée en avril chez Duceppe.
« C’est une fiction documentée, explique le comédien Simon Lacroix qui tient le rôle d’un scientifique qui est engagé par une compagnie pétrolière. Le dramaturge a pris des personnages et il a changé des noms, car ce sont des gens qui ont vraiment vécu. »
Influencer de l’intérieur
Cette œuvre se déroule à deux époques, soit lorsque cet homme jeune et idéaliste est embauché par une pétrolière pour évaluer l’impact de la pollution sur l’environnement, ainsi qu’une quarantaine d’années plus tard, quand il est soupçonné d’avoir provoqué des incendies de forêt.
« Naïf, il vient du monde des insectes, précise l’acteur en parlant du personnage principal qu’il incarne. Il est payé grassement par l’entreprise. Mais il croit qu’il peut faire changer les choses de l’intérieur, qu’il saura convaincre les dirigeants de modifier leur façon de faire pour protéger la planète. »
« On se doute bien que cela va mal finir, car les pétrolières vont le faire taire », mentionne Simon Lacroix.
« C’est fascinant, dit-il en parlant de cette époque. Je ne connaissais pas du tout cet aspect historique. C’est un moment étrange de la crise climatique où notre avenir aurait pu basculer. »
De l’humour
Après 19 mois à parcourir la planète pour chanter ses succès dans des stades remplis de Swifties hystériques, la plus grande vedette de notre époque, Taylor Swift, s’amène enfin au Canada – six concerts à guichets fermés à Toronto à partir de jeudi, puis trois à Vancouver en décembre – pour mettre un point final à la tournée la plus lucrative de l’histoire de la musique.
Installé à New York tout l’automne, l’humoriste Mathieu Dufour se demandait si la Grosse Pomme allait «virer à l’envers» le soir de l’élection américaine, au moment où Le Journal l’a contacté, mardi après-midi. «J’ai bien hâte de voir s’il va y avoir des répercussions», a dit celui qui en a profité pour annoncer un nouveau spectacle de Noël avec une chorale de 100 chanteurs.
Pour la journaliste et chroniqueuse d’origine haïtienne Anne-Lovely Etienne, le regretté Herby Moreau a représenté un monde des possibles en devenant l’une des premières figures de la communauté noire à avoir couvert – et à avoir fait partie – du star-system québécois. «Il m’a permis de me dire: moi aussi, je peux le faire», confie-t-elle.
Les Cowboys Fringants ont poursuivi sur leur lancée dimanche soir. Après avoir vu l’album et la comédie musicale Pub Royal rafler cinq Félix mercredi, lors des deux premiers galas, le groupe de Repentigny a ajouté trois statuettes à sa cagnotte au principal Gala de l’ADISQ, animé par Pierre-Yves Roy-Desmarais. Parions qu’il y a un Karl Tremblay qui était bien fier de ses comparses là-haut.
Ils sont au cœur de la chanson québécoise et créent des œuvres qui marquent des générations et des moments de vie à jamais; pourtant, en plus de vivre dans l’ombre, les paroliers québécois ne parviennent pas à gagner leur vie avec leur passion. «Personne ne peut vivre de sa plume en chanson au Québec en ce moment », estime la parolière Ève Déziel.
Finalistes dans sept catégories, dont quatre au gala dominical, Les Cowboys Fringants ont tous les éléments en main pour être les grands gagnants de l’ADISQ cette année. L’excellent album Pub Royal, tiré de la comédie musicale du même nom et auquel le chanteur Karl Tremblay a prêté sa voix avant son décès, a été acclamé de toutes parts à sa sortie au printemps. Si cela s’avérait le chant du cygne pour les Cowboys, ils auraient de quoi partir la tête très haute. Voici les coups de cœur et prédictions de nos journalistes pour ce 46e Gala de l’ADISQ.
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Après avoir fait languir ses amateurs montréalais pendant 16 longues années, Bruce Springsteen a rappelé à tout le monde qui était le patron au Centre Bell.