Après la fuite, le train-train quotidien
Le Journal de Montréal
Pour des milliers de réfugiés ukrainiens, le train-train d’un quotidien à l’étranger a remplacé la peur constante des bombardements. Le Journal a rencontré trois familles déracinées qui tentent de recréer un semblant de normalité en Moldavie.
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Chaque jour, Nastya Talaș, 28 ans, peint une aquarelle en noir et blanc. Une boussole. Une main tendue. Ces oeuvres sont un rappel de sa vie à Odessa, celle qu’elle a dû abandonner à la fin de février.
L’artiste ukrainienne vit désormais au rythme d’un camp d’été, converti en camp de réfugiés dans le village moldave de Coșnița.
Nastya, sa soeur et leurs enfants mangent leurs trois repas par jour dans un grand réfectoire et occupent leur temps avec des activités prévues pour les plus petits.
Une journée, c’était un bricolage en l’honneur de l’arrivée du printemps; l’autre soir, un concert organisé par les enfants pour souligner la journée de la femme, et tout particulièrement le courage des mères qui ont fui la guerre.
«J’ai pleuré», avoue Anna Talaș, la grande soeur de Nastya.